L’ennui naquit un jour de l’uniformité en traduction moderne cela donne la pensée unique, tissée d’idées reçues, toile étouffante de préjugés qui enserrent l’esprit et en paralysent la faculté de discernement.
Sur place, deux petits exemples qui ne sont d’ailleurs pas sans rapports entre eux:
— Le fourre-tout «idéologique», ou en tout cas «engagé» qui a pour nom Ecologie. Un courant dont certains partisans fanatiques veulent donner le pas à la nature sur l’homme et ses vrais besoins, interdire presque l’industrie et les transports, sans se contenter du bon côté de l’écologie comme la lutte antipollution, la préservation d’un quota raisonnable vert et d’eau claire...
— Et le culte quasi hystérique du Patrimoine. On veut tout préserver, le sarcophage d’Ahiram comme le passe-temps en grains d’olive de Jeha... Partout où on leur demande d’opérer, les architectes n’ont qu’un seul mot d’ordre: restaurer à l’authentique. On retape de la sorte, avec les mêmes matériaux qu’avant, aussi bien les demeures orientalo-vénitiennes de l’ère Fakhreddine que les saintes horreurs ottomano-coloniales du début du siècle. Quant-il s’agit d’églises, de résidences privées ou à la rigueur de l’ancien hôtel de ville comme du Sérail (quoique...) passe encore. Mais garder à tout prix (c’est bien le mot) des immeubles de rapport 1925 incommodes dont la crasse recouvrera bientôt les quelques fioritures de façade ou encore de vastes cages à poules genre Lazarieh, était-ce bien raisonnable?
Regardez Dubaï, centre d’affaires bien compris, donc ultramoderne: ce n’est certainement pas par le Patrimoine qu’on l’a sorti de son sable...
J.I.
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