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Actualités - CHRONOLOGIE

Terminus Masnaa pour des athlètes irakiens venus de Bagdad sans visas via la Syrie Le Liban refuse de laisser l'Irak participer aux 8es jeux panarabes


Plus de six ans après la guerre du Golfe, l’Irak continue d’être le paria des Arabes. Ses athlètes ne seront pas présents aux 8es Jeux panarabes qui s’ouvrent demain, samedi, à Beyrouth.
Ainsi en ont décidé les autorités libanaises, en dépit des récentes initiatives de rapprochement entre les deux pays et malgré les efforts du secrétaire général de la Ligue arabe, Esmat Abdel Méguid, pour permettre à une délégation sportive irakienne qui a quitté hier Bagdad sans visas pour le Liban via la Syrie, de participer aux Jeux.
De source libanaise autorisée, on indiquait hier soir que les autorités n’autoriseront pas les athlètes irakiens à pénétrer au Liban.
Pour sa part, M. Abdel Méguid, qui est arrivé hier à Beyrouth pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux, samedi (VOIR PAR AILLEURS) a indirectement confirmé, au cours d’une conférence de presse au palais Bustros, que le Liban refusait d’accorder des visas d’entrée aux sportifs irakiens s’ils se présentaient à la frontière.
«Il existe d’importants obstacles concernant la participation aux Jeux panarabes», a déclaré M . Abdel Méguid à l’issue d’un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz.
M. Abdel Méguid a indiqué être intervenu dès mercredi, en vain, auprès de M. Boueiz, afin de permettre l’entrée au Liban de la délégation irakienne.
De source libanaise autorisée, on indique que le directeur de la Sûreté générale, Raymond Raphaël, n’a pas reçu de la direction des Sports et de la Jeunesse, relevant du ministère de l’Education, une demande de visas pour les sportifs irakiens, comme c’est l’usage.
De même source, on précise que le Liban n’entend pas accorder de visas aux sportifs irakiens afin de ne pas mécontenter le Koweit et l’Arabie Séoudite, qui menacent de boycotter les Jeux panarabes et qui ont financé en grande partie la reconstruction de la Cité sportive Camille Chamoun.
Selon des informations de presse à Beyrouth, la délégation irakienne a quitté Damas jeudi en début de soirée et s’est dirigée vers le poste de Masnaa.
Les 95 athlètes irakiens comptent, ajoute-t-on, entamer une grève de la faim à la frontière libano-syrienne si le Liban leur refuse les visas d’entrée.
Au poste de Masnaa, les responsables de la Sûreté générale ont reçu pour ordre de ne laisser entrer personne au Liban sans visa.

Le Liban veut
acheter du
pétrole irakien

Avant le départ de Bagdad, le chef de la délégation irakienne, Acil Tabra, avait indiqué que 95 athlètes étaient partis à l’aube via la Syrie, et seraient suivis par un second groupe de 55 personnes.
«L’Irak a été invité par la Ligue arabe à participer aux tournois internationaux et nous nous étonnons qu’il ne soit pas autorisé à participer à une compétition interarabe», a déclaré le chef de la délégation irakienne.
La dernière édition de ces Jeux a eu lieu en 1992 en Syrie, sans la participation des Irakiens.
Alors même qu’il refuse l’entrée sur son territoire des athlètes irakiens, le Liban veut acheter du pétrole irakien et des industriels cherchent à obtenir des contrats dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture», a indiqué hier à Bagdad le chef de la société libanaise de commercialisation industrielle, relevant du secteur privé.
«Le Liban veut acheter du pétrole irakien et j’en ai fait part à mes interlocuteurs, même si l’achat et la commercialisation du brut relève du secteur public», a déclaré à la presse M. Farès Saad, en visite à Bagdad à la tête d’une délégation de 20 chefs d’entreprises privées libanaises.
Il a annoncé que 150 industriels libanais allaient exposer en septembre à Bagdad et négocier avec les Irakiens la conclusion de contrats pour la fourniture à l’Irak de produits alimentaires.
M. Saad a exprimé l’espoir que les relations commerciales entre les deux pays ne seraient pas affectées par la décision des autorités libanaises de ne pas accorder des visas à des athlètes irakiens.
«Nous regrettons cette décision», a-t-il déclaré.
Une délégation de l’Union des Chambres de commerce irakiennes doit par ailleurs venir le 19 août à Beyrouth, pour la première visite du genre depuis la mise en place en 1990 des sanctions de l’ONU contre l’Irak.
Avant cette date, les exportations du Liban vers l’Irak représentaient 20% du total de ses exportations.
Plus de six ans après la guerre du Golfe, l’Irak continue d’être le paria des Arabes. Ses athlètes ne seront pas présents aux 8es Jeux panarabes qui s’ouvrent demain, samedi, à Beyrouth.Ainsi en ont décidé les autorités libanaises, en dépit des récentes initiatives de rapprochement entre les deux pays et malgré les efforts du secrétaire général de la Ligue arabe,...