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Actualités - CHRONOLOGIE

Tandem Jean Piat - Père Labaki en cassette Les "Prières des animaux dans l'arche" : de mini-poèmes savoureux (photo)

En cassette, aux éditions françaises du Cloître: les «Prières des animaux dans l’Arche» sur une direction artistique du père Mansour Labaki — qui s’est occupé de la location du studio, de l’enregistrement et du choix de la musique. 44 petits poèmes de Carmen Bernos de Gasztold, récités par Jean Piat. Cette cassette de plus d’une heure, dédiée aux adultes, sera bientôt disponible à Beyrouth.
Ces «Prières des animaux dans l’Arche» sont des textes courts pleins d’humour et de «vérités». Introduits par des morceaux musicaux, les reproches, louanges ou réclamations que les animaux adressent tour à tour au Créateur sont mis en valeur par le talent de Jean Piat, qui déclame et imite avec conviction et originalité.
C’est au maître de l’Arche que revient de droit la parole: «Seigneur, quelle ménagerie!», se plaint Noé. «Entre votre déluge et ces cris d’animaux, on ne s’entend plus. Toute cette eau me noie le cœur. Quand pourrai-je marcher d’un pied ferme?»
«N’oubliez-pas Seigneur, que je fais lever le soleil», se vante le coq. «Je suis votre serviteur, mais la dignité de mon rôle me force à quelques fanfreluches et mondanités, noblesse oblige...»

Les bêtes ont
la parole

«Seigneur qui me faites vivre à reculons, fortifiez ma foi dans la pensée que tous les chemins mènent à Rome», dit le crabe.
«Ne suis-je pas quelque Lucifer tombé du ciel et délaissé au tourment des vagues?», demande l’étoile de mer. Révolté, l’escargot lance: «Essayez-donc un peu de marcher sur un pied en portant votre ciel sur le dos». Ce qu’il demande? «Un solitaire paradis de salades et la tiédeur d’une pluie d’orage».
Pour la taupe, philosophe, «tout se passe en profondeur. C’est dans les ténèbres que l’on marche sans présomption, avec le plus de sécurité. Guidez l’effort de mes petites pattes vers quelque paradis intérieur», supplie-t-elle.
«A petits pas innombrables, je traverse la vie, et je n’en finis pas d’aller au bout de moi-même», soupire le mille-pattes. «Qui pourrait me contenir, Seigneur, sinon votre océan. Sans doute une plaisanterie divine, cette démesure», commente la baleine.
«J’ai du mal à me faire à ces petitesses», avoue la girafe, qui voit «le monde de haut». «J’en ai plein le dos», dit le hérisson, qui précise aussitôt: «Je parle de mes épines, et Vous en remercie».
Et encore, le singe, l’ours, le chameau, la colombe, le grillon, la chouette. En tout, 43 animaux s’expriment, dont très peu sont heureux d’être ce qu’ils sont. Parmi les rares «contents», la puce, que tout amuse, qui se dit ravie de sa petite taille et de son pouvoir «bondissant»; le corbeau qui «CROA» que le monde est fait pour lui «car il meurt et moi je m’en repais», dit-il; et la bête à bon Dieu: «Merci de m’avoir créée pour ne faire peur à personne, comme un petit jouet qui fait rire et console un peu...»
Enfin, le chien est «heureusement», là, qui «veille» sur les hommes. «Si je n’étais pas là, qui leur serait fidèle? Il n’y a que Vous et moi pour comprendre ce qu’est la fidélité», dit-il à Dieu. «Ne permettez pas que je meure avant que pour eux tout danger soit écarté»...

N.S.
En cassette, aux éditions françaises du Cloître: les «Prières des animaux dans l’Arche» sur une direction artistique du père Mansour Labaki — qui s’est occupé de la location du studio, de l’enregistrement et du choix de la musique. 44 petits poèmes de Carmen Bernos de Gasztold, récités par Jean Piat. Cette cassette de plus d’une heure, dédiée aux adultes, sera...