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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Les étoiles du Bolchoï en ouverture du festival de Beiteddine (photo)

«Les étoiles du ballet russe» qui inaugureront la 7e édition du Festival de Beiteddine ont tenu hier une conférence de presse à l’hôtel Carlton. Chorégraphe en chef de la troupe, Youri Grigorovich a présenté les trente danseurs et parlé du programme qu’il a concocté pour le festival du Chouf.
Après avoir été danseur pendant 18 ans, Grigorovich se forge une solide réputation de «maître incontesté de la chorégraphie en Russie». Ses premiers ballets remportent un vif succès. Grigorovich dirige alors, pendant une trentaine d’années, le ballet du théâtre du Bolchoï. Il crée treize ballets complets, dont chacun jouit d’une conception unique. Citons, entre autres: «La légende de l’amour» de Melikov, «L’âge d’or» de Chostakovich, «Spartacus» de Khachaturian — pour lequel il obtient la plus haute distinction artistique soviétique, le Prix Lénine. Aujourd’hui, il est à la tête de la troupe du «Grigorovich Ballet» qui compte «les étoiles du Bolchoï».
Youri Grigorovich raconte qu’il est au Liban pour la troisième fois, «j’ai participé au Festival de Baalbeck et à une revue au Casino du Liban. La première fois l’étape libanaise faisait partie d’une tournée moyen-orientale qui nous a conduit avec le Ballet du Kirov, dont j’étais le responsable, en Egypte, en Syrie et au Liban». Il était accompagné, alors, de Rudolf Noureev, jeune danseur étoile.
Mais revenons à Beiteddine et au programme de cette année. En première partie, le 2e acte de «Gisèle», «c’est une scène qui revient toujours dans les grands répertoires», explique Grigorovich, qui en signe la chorégraphie.
Dans une deuxième partie, dix danses du répertoire international classique et moderne: «La légende de l’amour» de Melikov; «Arlequinade» de R. Drigo; «Casse Noisettes» de Tchaïkovsky; «L’âge d’or» de Chostakovitch; l’incontournable «Lac des cygnes» de Tchaïkovsky...
A la question de savoir si le ballet, fleuron culturel de l’ex-Union Soviétique, connaît de grandes difficultés, M. Youri Grigorovich a souligné que «le ballet, à l’instar du théâtre et de toute autre activité artistique, pâtit de grandes difficultés financières. Avant la Perestroïka, l’Etat nous assurait toutes nos dépenses, nous n’avions à nous soucier de rien. Aujourd’hui, nous devons faire appel à des sponsors, le budget alloué par le gouvernement ayant rétréci comme peau de chagrin».
Le Prix Lénine lui a été remis. Quelles ont été ses impressions? «Comme toute récompense, ce prix m’a stimulé. Avec cette reconnaissance, les choses se passent mieux».
Outre les trente danseurs de la compagnie, Grigorovich est accompagné de sa femme, Natalya Bessmertnova, ex-danseuse étoile de l’Académie de ballet de Moscou. Danseuse depuis l’âge de 5 ans, également lauréate du Prix Lénine, elle est aujourd’hui directrice artistique de la troupe. «C’est mon assistante», dit Grigorovich. «Elle réalise toutes mes chorégraphies».
Leurs publics se ressemblent-ils tous? Réagissent-ils tous de la même manière? «Nous sommes en général bien accueillis partout», répond Grigorovich. «Nous nous sommes produits dans beaucoup de pays: en Russie, bien sûr, mais aussi en Ukraine, en Bulgarie, en Suisse, en France, en Angleterre, au Japon... Je pourrais toutefois dire que les Français et les Anglais sont les plus connaisseurs, donc les plus exigeants».
Quant à savoir comment réagira le public libanais, rendez-vous à Beiteddine vendredi 11 et samedi 12 à 20h30... A.G.
«Les étoiles du ballet russe» qui inaugureront la 7e édition du Festival de Beiteddine ont tenu hier une conférence de presse à l’hôtel Carlton. Chorégraphe en chef de la troupe, Youri Grigorovich a présenté les trente danseurs et parlé du programme qu’il a concocté pour le festival du Chouf.Après avoir été danseur pendant 18 ans, Grigorovich se forge une solide...