Assad affirme avoir empêché la partition de l'Irak

Le président syrien Hafez el-Assad affirme avoir empêché la partition de l’Irak entre plusieurs Etats, dans un entretien publié par le quotidien gouvernemental égyptien al-Ahram.
«Le complot pour la partition de l’Irak était sur le point d’aboutir. Je le dis clairement: l’Irak était sur le point d’être partagé et ce sont les efforts de la Syrie» qui ont empêché un tel résultat, a-t-il dit.
Le chef de l’Etat syrien a refusé de donner d’autres précisions sur ce «complot» car «le moment d’en donner les détails n’est peut-être pas encore venu».
«Il est nécessaire que nous comprenions ce qui est arrivé à l’Irak, car la destruction de ce pays pourrait être le prélude à celui d’autres pays arabes», a-t-il averti.
Interrogé sur le point de savoir si la reprise des relations commerciales entre Damas et Bagdad sera suivie par d’autres démarches de normalisation, M. Assad a rétorqué: «Cela suffit pour le moment».
Les relations entre la Syrie et l’Irak sont rompues depuis 1980 et la frontière commune était fermée depuis 1982.
M. Assad a réaffirmé que son pays ne participera pas au sommet de Doha (16-18 novembre) comme ce fut le cas pour les précédents sommets économiques sur le Proche-Orient tenus à Casablanca (1994), Amman (1996) et Le Caire (1996), en raison de la participation d’Israël.
«Bien sûr, la Syrie n’assistera pas à la conférence, si elle a lieu», a souligné M. Assad faisant allusion à la possibilité de l’annuler en raison du refus de plusieurs pays arabes de coopérer avec l’Etat hébreu au moment où le processus de paix est dans l’impasse.
«Ce que fait Israël relève de l’extorsion. C’est une étrange politique, il (Israël) veut les fruits de la paix avant de la réaliser», a-t-il estimé.
Il a vivement critiqué l’attitude des pays arabes à l’égard d’Israël le qualifiant de «laxiste». «Le problème ce ne sont pas nos ennemis, c’est nous, les Arabes. Nous n’utilisons pas ou ne voulons pas utiliser notre potentiel et nous apparaissons comme des hésitants ou des laxistes», a-t-il lancé.

Le vice-président iranien à Damas

Signalons que le vice-président iranien Hassan Habibi a entamé des entretiens officiels à Damas portant sur la coopération économique bilatérale et le processus de paix israélo-arabe.
M. Habibi et son homologue syrien Abdel-Halim Khaddam ont co-présidé les travaux du haut comité mixte, qui traite de la coordination dans les domaines politique et économique, a affirmé l’agence SANA.
Les relations israélo-turques, la situation dans le nord de l’Irak et «la politique israélienne hostile au processus de paix» ont été évoquées au cours des discussions, selon SANA. (AFP)