Chehayeb : des pressions empêchent la fermeture des carrières de gravier

Le ministre de l’Environnement, M. Akram Chehayeb, a reconnu l’existence de «nombreuses pressions, politiques et autres» s’opposant, «sous prétexte de la situations sociale», à la fermeture des carrières d’extraction du gravier. Il a affirmé qu’il avait à maintes reprises attiré l’attention du Conseil des ministres sur cette situation «qui ne peut plus durer».
Selon M. Chehayeb, qui s’exprimait devant un auditoire de sa circonscription électorale, 2.000 ouvriers des carrières sont inscrits à la Sécurité sociale. Par ailleurs, le gain que réalisent les propriétaires de carrières au Liban (3,75 USD par mètre cube de gravier), est le plus élevé du monde. En général, a-t-il précisé, il se situe autour de 3 dollars.
Le ministre de l’Environnement a rappelé par ailleurs que seuls 54% des 710 carrières de gravier au Liban fonctionnent en vertu d’une licence. Il a indiqué à ce sujet que lors d’une récente tournée à Tyr, il avait découvert «par hasard» une carrière qui fonctionnait depuis vingt ans sans licence, et... sans que les autorités civiles et policières de Tyr en aient connaissance. Estimant que cette situation anarchique ne peut durer, M. Chehayeb a déclaré qu’un certain nombre de carrières de gravier devront être fermées.
La production annuelle de gravier au Liban est de 20 millions de tonnes, précise-t-on.