Près de deux heures plus tard, la sonde communiquait l’ouverture de ses panneaux, permettant aux caméras de fonctionner et au petit robot Sojourner de circuler au cours des prochains jours dans les environs.
«C’est très, très bon», a déclaré le directeur du vol, Rob Manning.
Peu avant que la sonde ne se pose, les ingénieurs chargés de la mission avaient échangé des cacahuètes pour se porter chance, comme c’est de tradition au JPL. Ils ont ensuite explosé de joie.
Mars Pathfinder est arrivée sur la planète à 10h07 heure de Californie (17h07 GMT), soit deux heures avant le lever du soleil sur Mars, après avoir parcouru 497 millions de kilomètres en un vol de sept mois. Sa chute sur Mars avait d’abord été ralentie par un parachute et des rétrofusées. La sonde a enfin touché le sol, enveloppée dans des coussins d’air. Enfin, Pathfinder a envoyé un faible signal indiquant qu’elle avait touché le sol.
Au cours des prochaines heures, si tous les systèmes fonctionnent, les caméras commenceront à transmettre des images. Celles-ci permettront aux responsables de la mission de se rendre compte de la configuration de la sonde elle-même: dégonflement des ballons, ouverture des trois panneaux, inclinaison au cas où elle serait à moitié sur un rocher.
A l’issue de cette inspection, ils détermineront si toutes les conditions sont requises pour faire descendre ultérieurement le petit robot, Sojourner.
La partie fixe de la sonde et Sojourner prendront des photos du site où s’est posée Pathfinder, des mesures sur la topographie et la géologie, et réaliseront des observations concernant l’atmosphère (pression, température, densité).
La grande plaine d’Ares Vallis, où s’est posée la sonde, avait été choisie en fonction de différents critères, parmi lesquels le fait qu’elle se trouve à l’embouchure d’un ancien fleuve. Elle pourrait donc receler des roches d’alluvions très variées et la présence d’eau autrefois aurait pu favoriser l’existence d’une vie éventuelle.
Un long débat
scientifique
Cette mission intervient, en effet, après un long débat scientifique sur la présence, ou non, d’éventuelles traces de vie dans des météorites provenant de la «planète rouge».
Mais les scientifiques chargés de Pathfinder ont souligné, à de nombreuses reprises, que les expériences prévues pour la sonde ne prévoyaient aucune recherche sur la présence actuelle ou passée d’organismes.
Pour avoir la réponse à cette question, il faudra ramener des échantillons de roches, ce qui n’aura pas lieu avant 2008, déclarait encore jeudi la responsable des futurs vols, Donna Shirley.
Le 11 septembre prochain, une autre sonde, Mars Global Surveyor, arrivera à son tour aux abords de la «planète rouge», pour la cartographier, en réaliser un relevé topographique, étudier son champ magnétique, analyser son atmosphère et déterminer la composition et la répartition des minéraux, des roches et de la glace à sa surface.
Les scientifiques auront alors une vue plus précise de Mars et pourront rêver de leurs prochaines missions, dont l’envoi d’un homme dans les années 2010. (Reuter)
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