Sur le thème Contrôle et instrumentation Université d'été à Balamand axée sur les disciplines technologiques

Une université d’été sur le thème «Contrôle et instrumentation» aura lieu du 7 au 25 juillet 1997 au campus de Balamand. Cette université d’été est organisée par des universitaires français, libanais, syriens, jordaniens et palestiniens provenant tous des universités engagées dans l’enseignement universitaire professionnel et technologique. Cette université d’été est la première d’une série qui portera sur des thèmes différents et qui aura lieu tous les ans dans les différents pays concernés. Ainsi, les universitaires syriens se proposent d’organiser l’université d’été de 1998 sur le thème réseaux et télécommunications et celle de 1999 aura lieu éventuellement en Jordanie.
L’objectif d’une université d’été est de permettre à des personnes provenant d’horizons et de pays différents de se retrouver afin d’approfondir ou de compléter leurs connaissances dans un domaine spécifique. Mais au-delà de cet objectif, l’université d’été offre un cadre permettant d’échanger des expériences professionnelles et pédagogiques et de nouer des relations d’amitié qui peuvent être très utiles pour toute coopération future.
Les universités d’été viseront à moyen terme à réunir des formateurs et des industriels. Leur objectif est de promouvoir l’enseignement technologique universitaire, de créer les conditions favorables à une véritable coopération entre les différentes universités et instituts de la région et l’ouverture de celles-ci au monde des entreprises.

L’industrie locale

En effet, les universités des pays du Moyen-Orient ont introduit ou souhaitent développer des cursus destinés à la formation de techniciens supérieurs dans les domaines technologiques exploitables par l’industrie locale.
Or, les diplômés actuels de ces universités (essentiellement de niveaux BAC+4 ou BAC+5) ont des difficultés à s’intégrer dans le contexte économique local, car leur formation académique n’est pas toujours en adéquation avec les besoins professionnels des industries.
D’autre part, l’évolution politique au Moyen-Orient laisse prévoir une implication économique de la communauté internationale qui mettra à la disposition de cette région, à court terme, les ressources nécessaires à la mise en œuvre de technologies récentes.
Les universités de ces pays doivent donc se préoccuper, dès à présent, de la mise en place de filières technologiques qui permettront de former les techniciens susceptibles d’implanter et de maintenir ces techniques.
Différentes actions ont été menées dans ce sens par la France, notamment en Palestine et au Liban. Elles sont avant tout basées sur la formation professionnelle, la formation des formateurs et sur la collaboration pédagogique. Elles n’excluent pas les dotations de matériel, mais celles-ci, sans accompagnement scientifique, pédagogique ou tout simplement humain, ne seraient que des actes commerciaux bénéficiant parfois plus au donateur qu’au bénéficiaire.

Aspects pratiques

Le sujet retenu pour cette première université d’été «Contrôle et instrumentation», volontairement spécialisé, a été choisi pour son implication dans la plupart des disciplines technologiques susceptibles de transfert, à court terme, vers les industries locales (génie électrique, génie mécanique, génie chimique, automatisme, production, textile,...). Il sera organisé autour des quatre thèmes suivants:
— Automatismes séquentiels,
— Contrôle temps réel par microprocesseur,
— Instrumentation et communication,
— Conception des automatismes électroniques.

90 heures de conférences

Ces quatre thèmes seront présentés en parallèle et durant les trois semaines, ce qui correspond à l’équivalent de 90 heures de conférences pour chacun. Au cours des présentations, une grande importance sera donnée aux aspects pratiques. Plusieurs logiciels, cartes et outils qui sont déjà utilisés dans l’industrie des pays développés et en partie au Proche-Orient, seront présentés dans des travaux pratiques, et illustrés par des maquettes pédagogiques. Ceci permettra aux enseignants participants de voir comment ces nouveaux outils ont été intégrés dans l’enseignement universitaire technologique en France.
Bien qu’une partie du secteur industriel libanais ait manifesté de l’intérêt pour ce projet et qui s’est concrétisé par des sponsorings et quelques inscriptions aux thèmes, cette université d’été sera marquée par son profil universitaire et son orientation vers la formation des formateurs. Cet aspect n’a pas échappé au comité d’organisation qui a débattu de ce problème lors de sa réunion à Paris en février 97. Il a jugé que la priorité pour cette année est de montrer la faisabilité et l’intérêt de ce projet, c’est pourquoi il s’est restreint à l’aspect dont il a la compétence et qui est la formation technologique universitaire. Les prochaines universités d’été doivent impliquer les entreprises dans la définition des thèmes et l’organisation de sessions plus courtes de type formation professionnelle. Ainsi, ces universités d’été deviendront un lieu de rencontre entre le monde universitaire et le monde industriel.
Le comité d’organisation de l’Université d’été comprend:
— Jordanie: Mohamad al-Ibbini, Walid Chéhab, Université scientifique et technique d’Irbid.
— Syrie: Michel Hallak, Kossaï Kiaali, Antoine Chohwaro, Université d’Alep.
Mohammad Chahine, Khalid Yazbek, Institut supérieur des sciences appliquées et technologiques (ISSAT) - Damas.
Palestine: Hanna Abdel Nour, Collège de sciences et de technologie d’Abu Diss, Université de Jérusalem. Dima Hammad, Université de Bir Zeit.
— Liban: Akram Ghoraieb, Youssef Monsef, Imad Mougharbel, Chaiban Nasr, Université libanaise - Faculté de Génie. Robert Hanna, Michel Najjar et Hanna Jreige, Université de Balamand. Chaouki Diab, Institut des Sciences Appliquées et Economiques (ISAE).
— France: Jean Deprez, Elias Khalil, IUT de Cachan — Université Paris XI. Jean-François Rialland, Fouad Badran: CNAM de Paris. Bernard Latorre, Jean Boyer: ESIEE Noisy Le Grand.