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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le dernier scrutin a démontré l'échec de la grande circonscription, estime le BN

Les élections partielles qui se sont déroulées dimanche dernier à Jbeil et dans le mohafazat du Nord ont continué hier à susciter des réactions mitigées dans les milieux politiques concernés.
Au terme de sa réunion hebdomadaire, le Bloc national a affirmé que le scrutin a prouvé de manière définitive que la grande circonscription ne convient pas aux élections législatives.
Par ailleurs, le B.N. a justifié la limitation du boycott des élections «aux seuls partisans à l’exclusion des sympathisants» du parti du fait que les partielles «n’influeraient pas sur la nature de l’Assemblée actuelle».
Dans une déclaration à la presse, le président du Rassemblement pour la République, M. Albert Moukheiber, a estimé pour sa part que «le citoyen dans l’ensemble du pays, et non seulement au Nord, a pris conscience de sa faiblesse face aux grands cartels humains, aux forces dictatoriales libanaises et de l’occupation qui ont eu recours à la corruption et au terrorisme». M. Moukheiber a fait allusion dans ce cadre à «un complot qui porte en lui les germes de la dictature».

Progrès malgré la
corruption, estime le GNP

De son côté, dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue au domicile de M. Nassib Lahoud, le Groupe national parlementaire s’est félicité de l’organisation des élections partielles qui se sont déroulées dimanche dernier par rapport à celles de l’été 96 et ce malgré «le recours à la corruption et la passivité de l’Etat à cet égard».
Le GNP formé de six députés opposants a toutefois «vivement condamné toutes les tentatives visant à porter atteinte à l’indépendance du Conseil constitutionnel».
Par ailleurs, le groupe a évoqué dans son communiqué la crise socio-économique dont sont essentiellement victimes «les couches défavorisées et les classes bourgeoises». Il a estimé que le gouvernement «n’a pas réussi à trouver des solutions scientifiques et sérieuses en vue de résorber la crise. En effet, a-t-il ajouté, il ne s’agit pas, pour ce faire, de prendre des mesures improvisées, partielles ou hâtives sur lesquelles on se rétracte aussitôt pour les modifier».

Développement
équilibré

Selon les députés opposants, le Conseil des ministres a semé d’autre part le doute dans l’esprit des citoyens concernant l’avenir économique du pays «dont la liberté est consacrée dans le préambule de la Constitution. Désormais, ni le gouvernement ni l’Assemblée ne sont en mesure de l’amender sans en violer les clauses».
En vue de résoudre la crise, le GNP a proposé d’adopter «une politique de développement équilibrée dans toutes les régions du Liban, notamment les zones de plus en plus sinistrées à cause de la mauvaise gestion du gouvernement». «De ce fait, poursuit le communiqué, le Groupe réfute la politique de réaction adoptée par le Conseil des ministres à l’égard des revendications populaires et des menaces de recours à l’escalade. On jette de la poudre aux yeux en promettant des milliards de L.L. sans même préciser les modalités de l’exécution d’un programme. De plus, le montant annoncé est consacré à la région d’où émanent les plaintes, de sorte que les promesses visent uniquement à apaiser les protestataires».
Enfin, le Groupe a invité l’Exécutif à encourager les secteurs productifs de l’agriculture, de l’industrie et des services en vue de relancer l’économie dans le pays.
Les élections partielles qui se sont déroulées dimanche dernier à Jbeil et dans le mohafazat du Nord ont continué hier à susciter des réactions mitigées dans les milieux politiques concernés.Au terme de sa réunion hebdomadaire, le Bloc national a affirmé que le scrutin a prouvé de manière définitive que la grande circonscription ne convient pas aux élections...