Nagi Boustany évoque avec Sfeir l'affaire de Damour et du dépotoir de l'Iqlim

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a reçu hier à Bkerké M. Nagi Boustany, ancien candidat aux élections législatives, qui lui a exposé les données qui sont en sa possession concernant le projet de dépotoir dans l’Iqlim el-Kharroub ainsi que l’affaire de l’achat de terrains appartenant à la population chrétienne de Damour.
A l’issue de son entrevue avec le patriarche maronite, M. Boustany a déclaré: «J’ai évoqué avec Sa Béatitude le problème de la vente de terrains à Damour. Il est nécessaire de prendre les mesures qui s’imposent afin de mettre un terme à ces ventes de terrains, en raison des retombées néfastes qui en résultent sur le double plan démographique et social. Nous avons également discuté du projet visant à créer un dépotoir dans la région de l’Iqlim el-Kharroub, plus particulièrement dans la périphérie des villages de Jiyé, Dahr el-Maghara, Debiyé, Borjayne, Aïn el-Hor, Barja, Baassir et Haret Baassir. Ceux qui ont pris la décision d’installer ce dépotoir semblent vouloir provoquer un nouvel exode parmi les habitants qui ont regagné leurs foyers dans ces villages».
Par ailleurs, le cardinal Sfeir a reçu à Bkerké une importante délégation des propriétaires et des employés de carrières, venue protester contre la décision du gouvernement de fermer les carrières. La délégation, qui regroupait près de 400 personnes, a exposé au patriarche maronite les retombées néfastes que la fermeture des carrières entraîne au niveau de la situation socio-économique de centaines de familles.
S’adressant aux membres de la délégation rassemblés dans la grande cour du patriarcat maronite, le cardinal Sfeir a souligné que l’ouverture des carrières devrait prendre en considération les impératifs de la sauvegarde de l’environnement. «Il faudrait éviter que les carrières portent préjudice aux sites naturels du pays, a souligné le patriarche Sfeir. Vous réclamez l’ouverture des carrières alors que d’autres parties plaident en faveur de leur fermeture. Le gouvernement devrait prendre en considération les différents points de vue en présence et autoriser les carrières de manière à assurer les besoins de subsistance des travailleurs sans toutefois porter atteinte à l’environnement».