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Actualités - CHRONOLOGIE

Hong Kong : la grande fête placée à l'ombre de l'armée chinoise

La grande fête préparée depuis des mois pour marquer le retour de Hong Kong à la Chine est désormais placée sous l’ombre de l’armée populaire de libération, dont l’annonce de l’arrivée a provoqué de nombreuses réactions.
Le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, à peine arrivé à Hong Kong, a estimé que ce déploiement de force était «inutile» et affirmé regretter l’importance que les Chinois ont décidé de donner au déploiement de leurs troupes dans le territoire, six heures après son retour formel à la Chine.
Pékin a annoncé que 4.000 soldats et 21 véhicules blindés franchiront la frontière de Hong Kong en trois points différents à 0 heure et 6 minutes locales, accompagnés de six hélicoptères, 10 navires de guerre et 400 autres véhicules.
Tung Chee-hwa, qui deviendra le 1er juillet le nouveau chef de l’exécutif de Hong Kong, a estimé qu’il ne s’agissait que d’un simple «symbole de souveraineté» et il a rappelé que lui seul pourra dans l’avenir faire appel aux services de l’armée chinoise.
Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, arrivée en fin de journée samedi à Hong Kong après une visite au Vietnam, avait simplement estimé à Ho Chi Minh-ville qu’en agissant ainsi les Chinois «envoyaient un message», mais qu’aucune conclusion ne pouvait en être tirée.
L’ancien premier ministre britannique Margaret Thatcher a jugé «déraisonnable» le déploiement des troupes chinoises, ajoutant que cette décision révélait «un manque de sensibilité». «Ce n’est pas ce que vous faites, c’est la manière dont vous le faites qui compte», a-t-elle dit.
Le dernier gouverneur de Hong Kong, Chris Patten, avait immédiatement critiqué l’annonce chinoise, ce qui lui a valu d’être une nouvelle fois pris à partie par la presse pro-chinoise de Hong Kong. Deux quotidiens, «Ta Kung Pao» et «Tin Tin daily», lui ont demandé de se «mêler de ses affaires», en estimant que cette question était du seul ressort de la direction chinoise.
Le «Sing Tao», indépendant, affirmait de son côté que les Hongkongais «se préparent à cinq jours de fêtes pour la rétrocession, et ne s’inquiètent pas de l’armée de libération populaire».
Les préparatifs allaient effectivement bon train samedi dans une ville assiégée par des hordes de journalistes et de cameramen, et patrouillée par des milliers de policiers armés.
Le premeir hôte de marque, le prince Charles, représentant de la reine Elizabeth pour la rétrocession, est arrivé en fin de matinée par avion spécial, à la tête de la délégation officielle britannique forte d’environ 200 membres, dont le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, l’ancien premier ministre conservateur Edward Heath et l’ancien secrétaire au Foreign Office, Sir Geoffrey Howe, artisan de l’accord de 1984 entre Londres et Pékin prévoyant le retour de Hong Kong à la mère patrie.
L’héritier de la couronne d’Angleterre s’est immédiatement rendu à bord du yacht royal Britannia, ancré dans le port de Hong Kong, au pied des gratte-ciel du centre-ville. Il y logera jusqu’à son départ, à bord du yacht, peu après minuit dans la nuit de lundi à mardi. Aucun uniforme, aucun cuivre, aucun drapeau ne manquaient pour l’arrivée du prince de Galles, saluée par 21 coups de canon.
Pendant ce temps, des milliers d’écoliers de Hong Kong en uniformes multicolores répétaient dans un stade tout proche les figures de danses compliquées qu’ils effectueront devant les hôtes de marque et les millions de téléspectateurs, lundi et mardi soir. (AFP)
La grande fête préparée depuis des mois pour marquer le retour de Hong Kong à la Chine est désormais placée sous l’ombre de l’armée populaire de libération, dont l’annonce de l’arrivée a provoqué de nombreuses réactions.Le secrétaire au Foreign Office, Robin Cook, à peine arrivé à Hong Kong, a estimé que ce déploiement de force était «inutile» et affirmé...