Un appel à l'adresse du mohafez de Beyrouth Les oubliés du quartier Medawar ... (photo)

Les autorités administratives de la ville de Beyrouth (mohafez et conseil municipal confondus) semblent se préoccuper très peu de la situation de certains quartiers intérieurs de la capitale. Tel est, notamment, le cas du quartier Medawar, à Achrafieh, où la rue dite Ibn al-Rabih (perpendiculaire à la rue Mar Mikhaël, à une centaine de mètres de l’Office de l’Electricité du Liban) est peut-être l’une des seules rues de Beyrouth à n’avoir pas encore effacé les séquelles de la guerre, du fait de la négligence des responsables.
Durant les années de guerre, la rue Ibn al-Rabih avait été fermée à la circulation et carrément squattérisée par les forces de facto présentes dans le secteur. Des carcasses de voitures avaient été amoncelées dans le secteur, un garage avait été installé sur la rue en question, en toute impunité. A ce garage est venu s’ajouter par la suite un générateur de quartier.
Avec la fin des combats et la réouverture de toutes les routes de la capitale, les habitants du secteur ont osé espérer que leur quartier serait enfin dégagé des carcasses de voitures obstruant la voie publique et que la rue Ibn al-Rabih serait déblayée et rouverte à la circulation. Mais il n’en a rien été. Pourtant, la rue en question constitue un axe de dégagement non négligeable pour l’ensemble du secteur, et en particulier pour la route très encombrée de Mar Mikhaël. Elle relie, en effet, Mar Mikhaël à l’entrée du port de Beyrouth, via l’autostrade de la Quarantaine.
La négligence des responsables à déblayer la rue en question est d’autant plus surprenante que l’opération ne nécessite aucuns frais, aucun investissement particulier. Il suffit simplement que les autorités administratives envoient un tracteur déblayer ce dernier vestige des années de guerre.