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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Mise au point de la firme allemande sur la question des autoroutes Walter Bau AG : les explications du gouvernement non conformes à la réalité

La firme allemande Walter Bau AG, qui opère avec DywidAG et Bouygues un joint-venture pour la construction du périphérique nord et de l’autoroute de l’entrée nord de Beyrouth, a publié hier une mise au point au sujet de l’abandon par le gouvernement des discussions et l’annonce de la création d’une société libanaise qui sera chargée de financer et d’exécuter ces projets ainsi que celui de l’autoroute arabe Beyrouth-Masnaa.
Cette annonce avait été faite lors du Conseil des ministres, mercredi dernier. La société libanaise, qui aura pour raison sociale «Lebanon Toll Road Company» (LTRC), et sera dotée d’un capital de 350 millions de dollars, obtiendra une concession de type B.O.T. en vue de l’exploitation des axes routiers susmentionnés durant une période déterminée au terme de laquelle les autoroutes seront restituées à l’Etat.
De sources gouvernementales, on avait indiqué que les pourparlers engagés depuis quatre ans avec les entreprises françaises Bouygues et Dumez en vue de l’exécution de l’autoroute arabe ainsi qu’avec le joint-venture Walter Bau AG, DywidAG et Bouygues pour les autres projets avaient buté sur le problème du financement des projets, les entreprises en question ayant estimé que leurs coûts étaient trop élevés et ayant réclamé en conséquence une contribution financière de l’Etat.
Dans sa mise au point, Walter Bau affirme que ces explications, du moins pour ce qui concerne le périphérique nord et l’entrée nord de Beyrouth, «ne reflètent pas la réalité».
Selon Walter Bau, le joint-venture avait «atteint un stade avancé du projet lorsque celui-ci a été sensiblement modifié par le gouvernement à la fin de janvier dernier».
La société affirme que le 8 mai dernier, le joint-venture a soumis au Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) «une proposition prenant en compte les modifications introduites et respectant toutes les exigences importantes du gouvernement».
«A ce jour, le CDR n’a donné aucune réponse à cette proposition», précise Walter Bau, soulignant que le joint-venture était «prêt à entamer l’exécution du projet aussitôt après avoir reçu le feu vert».
Selon la firme allemande, la proposition du joint-venture «permettrait au gouvernement libanais de se voir offrir sans rien débourser un important projet d’infrastructure et de collecter des taxes, des droits et d’autres paiements pour un montant de plus de 1,5 milliard de dollars durant la période de la concession».
«L’exécution de ce projet bénéficierait en outre au peuple libanais qui passe actuellement des heures entières bloqué sur des routes encombrées», ajoute la mise au point de la société.

Le CDR «surpris»

Répondant le jour même à cette mise au point le CDR s’est déclaré «surpris» par les arguments de Walter Bau et a apporté dans un communiqué les clarifications suivantes:
Le CDR affirme qu’il était en pourparlers avec le joint-ventrue depuis la signature d’un accord préliminaire, début 1996. «Il n’a pas été possible, depuis cette date, de parvenir à un accord sur les estimations de coûts avancées par Walter Bau, étant entendu que ces estimations constituent un élément essentiel dans la faisabilité financière de l’ensemble du projet», indique le CDR. Selon lui, «si les coûts se révélaient trop élevés, les taxes de péage nécessaires pour assurer des fonds suffisants à garantir la faisabilité du projet devraient être, elles aussi, très élevées, de sorte que le peuple libanais aurait à faire face à des taxes exagérément fortes».
Le Conseil affirme d’autre part «avoir pris au sérieux» la proposition soumise par le joint-venture le 8 mai mais souligne que cette proposition «n’a pas réglé les problèmes de la trop grande importance des coûts de construction et du manque d’information sur le plan de financement».
Le CDR se dit enfin «conscient de la souffrance de tous les jours des Libanais sur les routes encombrées, et c’est la raison pour laquelle il a décidé de créer la LTRC, afin de régler ces problèmes et d’accélérer l’exécution du réseau autoroutier à un coût raisonnable».
La firme allemande Walter Bau AG, qui opère avec DywidAG et Bouygues un joint-venture pour la construction du périphérique nord et de l’autoroute de l’entrée nord de Beyrouth, a publié hier une mise au point au sujet de l’abandon par le gouvernement des discussions et l’annonce de la création d’une société libanaise qui sera chargée de financer et d’exécuter ces...