Si durant toutes ces années, et malgré cette compétition «sauvage», certains d’entre eux n’ont pas été fichus de faire dans la qualité, ce n’est pas en les coiffant de la tiare du monopole qu’ils cesseront d’être médiocres. Seulement voilà, la différence c’est qu’à partir d’octobre, tu ne pourras plus comparer: tu boufferas des sous-produits truffés de benzoates assaisonnés à l’acide citrique qu’on t’obligera à déglutir, parce que c’est du koullouna pur jus. Parce que aussi, le bouseux qui les fabrique trouve déshonorant de se faire contrôler et que, de toute façon, il s’arrangera toujours pour entuber l’inspecteur ignare qui viendra farfouiller dans son alchimie.
On avalera alors des saloperies, mais ce seront «nos» saloperies. Au moins, on les mangera entre nous, à l’abri de «l’étranger» qui, après avoir corrompu nos estomacs durant toutes ces années, continue à refuser d’appliquer la «425».
A ce propos qui sait, un jour peut-être, afin sans doute de protéger les cultivateurs de tabac, on obligera les derniers fumeurs à s’encrasser les poumons plus rapidement en grillant des paquets de «425» ou autres «Cedars» et «OK».
Quant au lait en poudre, bernique ! Le péquenot du village t’amènera à domicile sa vache que tes gamins, pour grandir, pomperont jusqu’au dernier bacille...
Quand les Etats-Unis et l’Europe ne juraient que par le protectionnisme, nous pataugions dans le libéralisme le plus outrancier. Maintenant que l’on s’apprête à abattre les barrières douanières, voilà que nous plongeons dans le dirigisme le plus primitif. Une consolation: nous aurons au moins inventé «l’exception libanaise».
C’est dur d’être gouverné par des fermiers!
Gaby NASR
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