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Actualités - CHRONOLOGIE

Reprise des tirs à Bangui Obus de mortier sur l'ambassade de France

Des tirs à l’arme lourde et automatique ont repris à Bangui, capitale de Centrafrique, les soldats africains de la MISAB ayant entrepris un travail de repérage et de nettoyage des poches de résistance encore aux mains des ex-mutins. Quelques obus sont même tombés dans le périmètre de l’ambassade de France.
Ces opérations, moins violentes que celles de samedi et dimanche, ont été précédées d’un appel aux habitants des quartiers concernés, de la Kouanga à Pétévo, au sud-est de la ville, à quitter les lieux, après une relative accalmie dans la matinée.
Le message, transmis oralement par les hommes de la Mission interafricaine de surveillance des accords de Bangui (MISAB), a été suivi de l’exode, en moins de trois heures, de plus d’un millier d’habitants, ont indiqué des témoins.
Une fois le flot tari, les soldats de la MISAB ont renforcé leurs patrouilles motorisées, notamment en auto-mitrailleuses légères (AML) et en transport de troupes blindés. Quelques tirs de RPG-7, tirés probablement par des mutins, ont été suivis de destructions de maisons par la MISAB.
«Les mutins sont complètement ébranlés. Beaucoup ont fui, après avoir enfoui leurs armes ou même après les avoir jetées dans des puits», ont indiqué des évacués.
Du côté sud-ouest de la ville, séparés physiquement des quartiers sud-est par les Eléments français d’assistance opérationnelle (EFAO) et les Forces armées centrafricaines (FACA), les mutins du camp Kassaï ont tenté de réagir par des tirs imprécis de mortiers. Un hélicoptère français est aussitôt venu survoler la zone, mettant fin aux tirs, rapportait un témoin.
Enfin, le président du Comité international de suivi des accords de Bangui, le général malien Amadou Toumani Touré, serait maintenant attendu aujourd’hui à Bangui, croit-on savoir de source informée. Son arrivée était jugée imminente hier à Bangui.
Les combats qui secouent la capitale depuis trois jours sont le résultat d’opposition au sein de l’armée entre fidèles et opposants au président Ange-Félix Patassé.
Amadou Toumani Touré, dont le prestige est grand en Afrique, a réaffirmé que la solution à ces heurts, quelle qu’elle soit, appartenait aux Centrafricains.
Selon des habitants de Bangui, les tirs se sont arrêtés au lever du jour. «Les gens qui avaient quitté leurs maisons commencent à revenir timidement», a déclaré l’un d’eux.
«Tout le monde attend Amadou Touré. Le seul espoir repose sur lui», a ajouté cet habitant.
Les soldats français sont intervenus dimanche pour défendre des membres de la force interafricaine, déployée à Bangui depuis la signature, le 25 janvier, d’un accord de paix censé mettre un terme à une série de mutineries au sein de l’armée.
Environ 70 personnes ont été blessées au cours de ces affrontements, parmi lesquelles cinq Français, touchés samedi par deux obus de mortier tombés dans l’enceinte de l’ambassade de France.
L’accord du 25 janvier, conclu sous l’égide du général Amadou Touré, comprenait un plan de réintégration dans leurs unités des mutins du corps de la gendarmerie devant déboucher ensuite sur un désarmement général.
Mais les efforts accomplis dans ce sens se sont révélés vains et le processus de réintégration s’est brusquement arrêté.
La RCA a connu deux mutineries de l’armée entre avril et mai 1996.
Une troisième mutinerie, en novembre 1996, avait dégénéré en bain de sang.
L’armée française a restauré l’ordre à la suite de la dernière mutinerie avant de passer le relais à la MISAB composée de 800 militaires du Burkina Faso, du Tchad, du Gabon, du Mali, du Sénégal et du Togo.
Des tirs à l’arme lourde et automatique ont repris à Bangui, capitale de Centrafrique, les soldats africains de la MISAB ayant entrepris un travail de repérage et de nettoyage des poches de résistance encore aux mains des ex-mutins. Quelques obus sont même tombés dans le périmètre de l’ambassade de France.Ces opérations, moins violentes que celles de samedi et dimanche,...