Justement, cette musique était à la fête ce week-end, Place Sassine. Une place restaurée qui, dans Beyrouth pacifiée, accueillait l’été et la fête avec des chars militaires. Les fêtards y étaient quasi encerclés; des agents des FSI presque aussi nombreux que le public... Sécurité oblige.
Mais qu’y avait-il donc sur cette place centrale d’Achrafieh qui présentait une telle menace qu’il ait fallu mobiliser la troupe? Des badauds, des familles, des groupes de jeunes qui profitaient de la place, pour une fois rendue piétonne, pour sortir de chez eux, flâner, voir les amis...
Malgré les barrages sécuritaires, ils ont été nombreux à s’installer Place Sassine... Sur le bitume. Bien que tous les restaurants et les cafés aient étendu leurs terrasses sur la place, leurs tables étaient quasi vides. Situation économique oblige.
Va pour un «sit-in» à même l’asphalte. Mais voilà que la musique y met du sien. La vulgarité du comique se mêlant à la médiocrité des variétés. Un spectacle affligeant. Niveau culturel oblige.
«Gardés à vue», écrasés par un quotidien morose, saturés de variétés en tout genre, ce soir-là, les spectateurs avaient des mines déconfites... Vous avez dit fête?
Aline GEMAYEL
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