Prenant fait et cause pour ses visiteurs, M. Zein a déclaré: «Les finances de l’Etat ne doivent pas reposer sur l’argent des pauvres. on n’a pas le droit de priver ces derniers des produits indispensables à l’exercice quotidien de leur métier. Il est impensable de priver ainsi des dizaines de milliers de Libanais de leur commerce, ni de les placer devant des échéances bancaires qu’ils sont incapables d’honorer, compte tenu du bouleversement des barèmes. Par ailleurs, les intérêts sur leurs emprunts s’accumulent, alors qu’un coup de frein vient d’être donné à leur commerce». M. Zein a enfin mis en garde contre les frais de garage que ces importateurs vont devoir payer pour les véhicules qu’ils ont importés, mais qu’ils ne sont pas en mesure de dédouanner, faute de crédits.
Pour sa part, M. Alawiyé a réclamé la révision du décret d’augmentation des taxes et exigé que la taxe initiale de 20% soit rétablie sur les voitures d’occasion de moins de 15.000 dollars. Dans ce dernier cas, la taxe sur une voiture coûtant 5.000 dollars serait de 1,6 million de L.L., ce qui garderait les prix des voitures d’occasion à la portée du budget moyen.
On rappelle que les nouveaux barèmes portent la taxe sur les voitures d’occasion, quel qu’en soit le prix, à 5 millions de L.L.
Conséquences
désastreuses
M. Alawiyé a en outre réclamé que l’ancien barème soit retenu pour tous les véhicules importés avant la date de promulgation des nouveaux barèmes.
Le député de Zghorta, M. Estephan Doueyhi, a mis en garde pour sa part contre les conséquences économiques et sociales désastreuses du relèvement des taxes sur les voitures d’occasion, se demandant par la même occasion s’il n’aurait pas été possible de limiter l’importation de voitures d’occasion autrement qu’en relevant les taxes, notamment par le biais de l’importation de voitures dont la date de fabrication serait encore plus récente que ne l’exige actuellement la loi (10 ans).
Notons que les importateurs de voitures d’occasion ont sursis à une décision de manifester silencieusement devant le siège du Parlement, le temps de permettre à M. Nabih Berry d’intervenir pour leur donner satisfaction.
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