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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Séminaire de la Fondation Libanaise pour la paix civile Pour une participation populaire aux projets de développement au Liban-sud

La Fondation libanaise pour la paix civile permanente a organisé, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer, son 14e séminaire sur le thème: «Economie sociale pour le Liban de demain. Problématique et agents sociaux de développement au Sud». Le séminaire s’est déroulé samedi dernier à Dar el-Inaya, à Salhié (Saïda).
Y ont participé: la présidente de la Commission parlementaire de l’Education, Mme Bahiya Hariri, le député Michel Moussa, Mgr Georges Kouayter, le directeur de Dar el-Inaya, père Antoine Saad, le chef du service régional de l’Agriculture, M. Mounif al-Taki, le chef du bureau régional de l’Industrie, M. Mohammed Hassan Harb, des universitaires, chercheurs, membres d’associations et acteurs sociaux.
Les principales observations faites à l’occasion de ce séminaire sont les suivantes: 16% de Libanais vivent au Sud, alors que le nombre des inscrits dans ce mohafazat représente 24% de la population. L’exode rural vers la ville, considérée comme plus attractive, se poursuit bien que le coût de la vie y est plus élevé et les conditions de logement peu favorables. «L’explosion sociale ne se situe pas dans tout le Liban, souligne M. Négib Issa, mais se déroule dans la capitale et ses banlieues».
Les investisseurs ont tort de s’attarder à la perception, favorisée par des informations amplifiées, selon laquelle le Sud est dans la désolation. La vie normale continue, en effet, grâce à la résistance inlassable de la population. Ce n’est pas tout le Sud qui est dans un état de marasme. Or, la part du Sud dans le crédit bancaire n’est que de 3,8% par rapport à l’ensemble du pays. «Il faudra, souligne Mme Hariri, mettre en lumière la vie quotidienne de la population au Sud».
On relève l’abandon par la femme du travail agricole, l’invasion des terrains fertiles par la construction, le développement d’activités liées à l’occupation israélienne, l’inauguration de projets de vaste envergure n’impliquant pas la population et la création d’institutions sous des apparences modernes mais dont les visées sont clientélistes.
Nombre de propositions sont formulées. «La crise, souligne-t-on, n’est pas une fatalité». Les décisions numéros 254 et 255 du 30 mai 1997 du ministère de l’Agriculture, soumettant l’importation des produits de traitement agronomique à une licence préalable et la tarification des prix de ces produits, contribuent à la réduction du coût de production. En outre, les récentes mesures protectionnistes touchant les denrées agricoles assurent la sécurisation de l’agriculteur qui sait désormais que le marché ne sera inondé par la production étrangère au moment des grandes récoltes. «Mais dans quelle mesure, se demande le député Michel Moussa, le gouvernement est-il capable d’assurer le suivi de ces mesures?»
On propose un conseil socio-économique au Sud, la garantie des investissements, la rationalisation de l’investissement tant agricole qu’industriel, car le manque d’études et d’orientation est à l’origine du gaspillage d’argent et d’énergie. Pourquoi ne pas profiter en outre de la section agricole de l’Institut des sciences sociales à l’Université libanaise afin de promouvoir des recherches appliquées et des actions sur le terrain?
Il ressort clairement des débats qu’une économie orientée vers la justice sociale ne peut se déployer sans la contribution et la participation de la société civile. «Le pouvoir économique, de plus en plus puissant et diffus, précise le Pr Antoine Messarra, coordinateur du séminaire, influe sur le processus de décision sans qu’il ne soit régi par les mécanismes traditionnels de la légitimité et du contrôle populaire».
La Fondation libanaise pour la paix civile permanente a organisé, en collaboration avec la Fondation Konrad Adenauer, son 14e séminaire sur le thème: «Economie sociale pour le Liban de demain. Problématique et agents sociaux de développement au Sud». Le séminaire s’est déroulé samedi dernier à Dar el-Inaya, à Salhié (Saïda).Y ont participé: la présidente de la...