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Actualités - CHRONOLOGIE

"Nous ne pouvons attendre éternellement" Les palestiniens s'impatientent Chirac et Moubarak s'inquiètent du blocage(photo)

Les Palestiniens ne peuvent «attendre éternellement» un aboutissement des efforts diplomatiques pour une reprise des négociations de paix avec Israël, a déclaré hier Marwan Kanafani. Les propos du porte-parole du président de l’Autorité palestinienne coïncident avec le constat de «blocage» dressé par les présidents français et égyptien et, sur le terrain, la poursuite des affrontements dans les territoires occupés.
Selon M. Kanafani, les efforts de médiation du Caire, ces deux dernières semaines, «n’ont abouti à rien de nouveau qui puisse permettre une reprise des négociations palestino-israéliennes». «L’Egypte cherchait un terrain d’entente pour un véritable dialogue entre les deux parties, mais Israël refuse d’accepter toute idée égyptienne», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie. Pour lui, «les Palestiniens ne peuvent attendre éternellement un dénouement de l’actuelle crise, alors que l’activité de colonisation israélienne se poursuit». Il a mis en garde contre une «confrontation dangereuse» entre Israéliens et Palestiniens «si les efforts (de l’Egypte, de l’Europe et des Etats-Unis) échouent».
A Paris, le président français Jacques Chirac et son homologue égyptien Hosni Moubarak ont exprimé leur «inquiétude» face au blocage des pourparlers de paix. «Nous avons parlé du processus de paix pour regretter la situation actuelle où l’on observe malheureusement un certain blocage, avec tous les dangers que cela peut représenter pour la stabilité dans la région», a déclaré M. Chirac à l’issue de l’entretien, suivi d’un déjeuner de travail à l’Elysée.
M. Moubarak a pour sa part réaffirmé la nécessité de voir les Palestiniens et les Israéliens aboutir à une «position commune» qui leur permette de reprendre leurs négociations rompues depuis plus de trois mois.

Incidents à Hébron
L’entretien entre MM. Chirac et Moubarak s’est déroulé en partie en présence du nouveau ministre français des Affaires étrangères Hubert Védrine. Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Amr Moussa, et le conseiller politique du président égyptien, Oussama Baz, étaient également présents.
Le Raïs égyptien a quitté Paris dans l’après-midi pour l’Allemagne.
Sur le terrain entre-temps, les actes de violence se sont poursuivis pour la dixième
journée consécutive. Des militaires israéliens ont blessé sept manifestants palestiniens avec des tirs de balles caoutchoutées, à Hébron, en Cisjordanie.
Quelque 70 jeunes Palestiniens ont jeté des pierres et des cocktails molotov sur des militaires gardant la zone occupée par Israël dans la ville divisée. Les soldats ont riposté avec des billes d’acier enrobées de caoutchouc.
Trois militaires ont également été légèrement atteints par des pierres, selon les témoins. L’armée, pour sa part, a fait état d’un garde-frontière blessé.
Dans la bande de Gaza, tard dans la nuit mercredi, des soldats ont ouvert le feu sur deux Palestiniens qui marchaient près d’une colonie juive, blessant l’un d’eux à la jambe, selon des sources militaires.
Les affrontements ont cependant diminué d’intensité ces deux derniers jours, par rapport aux violentes batailles de rue qui avaient fait près de 100 blessés côté palestinien depuis samedi.
Les Palestiniens ne peuvent «attendre éternellement» un aboutissement des efforts diplomatiques pour une reprise des négociations de paix avec Israël, a déclaré hier Marwan Kanafani. Les propos du porte-parole du président de l’Autorité palestinienne coïncident avec le constat de «blocage» dressé par les présidents français et égyptien et, sur le terrain, la poursuite...