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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Fakhoury : il y a un malentendu sur les produits qui seront interdits (photo)

Le ministre de l’Agriculture Chawki Fakhoury a fait état hier d’un «malentendu» au sujet des produits qui seront interdits d’importation en octobre dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour protéger le secteur agricole et assuré que les autorités n’avaient nulle intention de porter atteinte à l’économie de marché.
«Il y a un malentendu. L’opinion publique n’a pas bien compris quels étaient les produits englobés par les décisions du Conseil des ministres», a déclaré à la presse M. Fakhoury, à l’issue d’un entretien à Baabda avec le chef de l’Etat Elias Hraoui.
Evitant d’entrer dans les détails pour préciser ce qui serait interdit et ce qui ne le serait pas, il a souligné que le Liban ne pouvait pas se permettre d’importer des agrumes, des raisins, des pommes ou des olives. Il s’agit, selon lui, de «produits interdits du fait même de la production locale».
«En ce qui concerne les autres produits qui ont fait l’objet d’un malentendu, leur importation sera examinée en fonction des nécessités du marché», a-t-il ajouté.
Réaffirmant qu’il n’y avait pas lieu de craindre une hausse des prix ou des pénuries, il a indiqué que le gouvernement avait encore devant lui quatre mois pour étudier toutes les retombées des mesures décidées avec les parties concernées.
«Je le dit et je le répète: il n’est pas question que l’on porte atteinte à l’économie libre et je proclame qu’en ce qui me concerne, je suis hostile à l’économie dirigée», a assuré M. Fakhoury, affirmant que les Etats-Unis, «leader du monde libre, imposent des restrictions pour protéger leur production et n’autorisent pas, par exemple, l’importation de blé l’Australie ou d’ailleurs».
Qualifiant d’«inopportun», tout le «tapage» fait autour de cette affaire, il a, à nouveau, justifié les décisions par la nécessité de préserver le secteur agricole et d’empêcher l’exode vers la ville des agriculteurs.

Nouvelles réactions

Les mesures douanières annoncées par le gouvernement continuaient hier de susciter des réactions négatives dans les milieux politiques du pays. M. Ahmad Soueid, député de Marjeyoun-Hasbaya, a ainsi estimé que «l’amateurisme» dont font preuve les responsables dans la prise de décisions en matière économique «prouve le besoin de la création du Conseil économique et social (prévu par Taëf) que le gouvernement, on ne sait pas pourquoi, continue à vouloir ignorer».
Pour sa part, l’ancien député Pierre Hélou, a estimé que la politique économique du gouvernement était «fausse» dès le début. Selon lui, «il était normal qu’à la suite des dettes contractées tout au long de ces dernières années et de l’importance du déficit budgétaire qui en a résulté, le gouvernement se voit contraint de chercher à droite et à gauche les moyens de combler une partie de ce déficit».
Il a indiqué qu’il ne serait «pas surpris» si le gouvernement revenait sur ses décisions, dans la mesure où sa politique est «toujours de caractère improvisé».

La CGTL de Zoghbi:
des mesures «injustes»

De son côté, le bureau du Conseil exécutif de la Confédération générale des travailleurs au Liban (CGTL-Zoghbi) a qualifié dans un communiqué d’«injustes» les mesures gouvernementales et estimé qu’elles étaient «dénuées de tout souci de protection des classes moyennes et laborieuses».
Le bureau du Conseil exécutif recommande en conséquence à la CGTL de «rejeter les majorations douanières énormes sur les voitures». En ce qui concerne les mesures agricoles, il indique qu’il y est favorable dans «le principe» mais estime qu’elles ont été «prises à la hâte et pourraient aboutir au résultat inverse de ce qui est souhaité», en raison notamment du «manque de moyens» aux mains du gouvernement pour surveiller les prix et de la place laissée à la contrebande.
Le ministre de l’Agriculture Chawki Fakhoury a fait état hier d’un «malentendu» au sujet des produits qui seront interdits d’importation en octobre dans le cadre des mesures prises par le gouvernement pour protéger le secteur agricole et assuré que les autorités n’avaient nulle intention de porter atteinte à l’économie de marché.«Il y a un malentendu. L’opinion...