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Actualités - CHRONOLOGIE

Message de Netanyahu à Assad Négociations sur la base des résolutions 242 et 338 mais pas de restitution du Golan (photo)

Israël est prêt à négocier. Et sur la base des résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité de l’ONU — fondées sur le principe de l’échange des territoires occupés contre la paix. Mais il n’est pas question pour lui de restituer le Golan à la Syrie: tel est l’essentiel du message dont Benjamin Netanyahu a chargé l’émissaire de l’Union européenne au Proche-Orient Miguel Angel Moratinos. Celui-ci a quitté dans la journée d’hier Jérusalem pour Damas.
En 1996, le premier ministre d’alors, M. Shimon Pérès, avait accepté le principe d’un retrait israélien du Golan, en échange de garanties de sécurité et d’un traité de paix avec la Syrie. M. Netanyahu estime qu’il n’est pas engagé par les assurances verbales qu’aurait pu donner son prédécesseur à la Syrie.

Les efforts de l’UE coïncident avec la poursuite des contacts égypto-israéliens. Des négociateurs israéliens se sont rendus en Egypte pour discuter de la relance des négociations avec les Palestiniens.

La délégation est conduite par le coordinateur des négociateurs Danny Naveh, porte-parole du Cabinet du premier ministre et proche collaborateur de M. Benjamin Netanyahu.

Le conseiller juridique de M. Netanyahu Yitzhak Molkho et un responsable du ministère des Affaires étrangères, M. Yacov Bardugo, prennent part eux aussi aux discussions.
M. Naveh a dû, à l’issue d’un entretien avec M. Oussama Baz, conseiller politique du président Moubarak, se rendre à l’évidence et reconnaître la persistance des différends israélo-palestiniens.

«Nous aurons un autre entretien avec M. Baz car le fossé est toujours grand entre nous et les Palestiniens», a déclaré à la presse M. Naveh.«M. Baz poursuivra ses efforts pour réduire ce fossé, à son retour de Paris», a-t-il ajouté. Le responsable égyptien doit accompagner le président Moubarak dans sa visite jeudi à Paris.
Sur le terrain, les affrontements entre militaires israéliens et manifestants palestiniens se sont poursuivis pour le cinquième jour consécutif à Hébron, où les responsables palestiniens mettaient en garde contre une possible «explosion» de la situation.
Sept Palestiniens ont été légèrement blessés par des balles d’acier enrobées de caoutchouc tirées par les soldats, portant à près de 100 le bilan des blessés palestiniens en cinq jours, dont deux gravement atteints.
Selon des témoins, une cinquantaine de jeunes ont déclenché les heurts dans la matinée en lançant des pierres sur les militaires gardant la partie de la ville toujours occupée par Israël, autour des maisons des quelque 400 colons juifs.
Les militaires ont alors riposté avec des gaz lacrymogènes et des balles caoutchoutées. Deux manifestants palestiniens ont été appréhendés, selon des témoins.
Les jeunes Palestiniens protestent contre la poursuite de la colonisation juive qui a entraîné un blocage du processus de paix depuis trois mois. Selon les responsables palestiniens locaux, le regain de confrontation, après plusieurs semaines de calme, s’explique d’abord par le désespoir vis-à-vis du piétinement du processus.
«Hébron est un baromètre politique qui reflète l’ambiance dans l’ensemble des territoires. (Les manifestations) pourraient se répandre comme une traînée de poudre si aucune percée ne permet la reprise des négociations, ce qui suppose d’arrêter la colonisation», affirme un responsable de l’Autorité palestinienne sous couvert d’anonymat.
Israël est prêt à négocier. Et sur la base des résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité de l’ONU — fondées sur le principe de l’échange des territoires occupés contre la paix. Mais il n’est pas question pour lui de restituer le Golan à la Syrie: tel est l’essentiel du message dont Benjamin Netanyahu a chargé l’émissaire de l’Union européenne au...