Le 26 février 1997, M. Wakim avait adressé une question au gouvernement dans laquelle il demandait quelle était l’autorité qui avait donné l’ordre d’opérer l’arrestation, pourquoi les règles légales n’avaient pas été respectées et enfin quelle était l’autorité politique, judiciaire et administrative responsable de la violation de la loi de la Constitution et des droits de l’homme.
Le 24 mars 1997, M. Wakim a reçu une réponse signée par le président du Conseil faisant valoir que l’arrestation d’Oumayya Abboud (le 15 février dernier, en même temps que plusieurs Japonais dont 5 membres de l’Armée rouge) a eu lieu à la demande du procureur général près la Cour de cassation et qu’elle n’était pas secrète.
Or, selon M. Wakim, cette réponse n’est pas conforme aux déclarations faites quelques jours après l’arrestation d’Oumayya et de ses compagnons par le procureur Addoum et par le ministre de l’Intérieur. Tous deux avaient déclaré qu’il n’y avait pas de détenus japonais ni une détenue libanaise aux mains de la Sûreté de l’Etat.
Cette contradiction suscite de nombreuses interrogations chez M. Wakim, pour qui il y a désormais trois possibilités: soit le procureur général de la République signe des pouvoirs à blanc aux services chargés des investigations qui remplissent au fur et à mesure des mandats, soit les services procèdent d’abord aux arrestations, et les instructions du parquet ainsi que les mandats suivent cette opération, soit la réponse du gouvernement, qui affirme que l’arrestation d’Oumayya Abboud a eu lieu sur ordre du parquet, n’est pas conforme à la réalité.
Pour cette raison, Wakim demande que sa question soit transformée en interpellation.
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