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Actualités - CHRONOLOGIE

Cessez-le-feu de trois jours à Congo

La crise congolaise a connu un rebondissement hier avec la signature à Brazzaville d’un cessez-le-feu «effectif» de trois jours à partir de minuit, accepté par les deux belligérants. Cependant, les Etats-Unis ont annoncé la suspension des activités de leur ambassade et l’évacuation de tous les diplomates U.S.
Parallèlement, était annoncée la reprise de la médiation internationale menée sous la houlette du président gabonais Omar Bongo, dont la réunion lundi à Libreville s’était soldée par un échec (VOIR PAGE 9).
La trêve de trois jours, convenue au cours d’une rencontre organisée à l’ambassade de France par le comité national de médiation, doit entrer en vigueur mercredi à 00h00 locales.
Elle s’assortit en outre d’un accord pour une démilitarisation de l’aéroport de Maya-Maya, selon un communiqué conjoint des états-majors des deux parties parvenu aux forces françaises à Brazzaville.
Avant que ce cessez-le-feu n’intervienne, l’envoyé spécial de l’OUA et de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Mohamed Sahnoun, avait affirmé que les deux camps en avaient «accepté le principe». Mais il avait constaté «un manque de confiance très net entre les parties concernées».
Sur le plan militaire, la situation s’était déjà calmée hier après-midi à Brazzaville où seuls ont résonné quelques coups de mortiers et tirs d’arme automatique.
Dans la matinée, la situation avait pourtant paru dans l’impasse. Les combats persistaient et il ne semblait guère y avoir d’espoir d’une reprise de la médiation internationale qui s’est achevée par un constat d’échec lundi soir, à Libreville, après plus de neuf heures de consultations.
Après cet échec, les déclarations se sont multipliées hier pour souhaiter que la communauté internationale poursuive ses efforts.
La France, notamment, a «encouragé très vivement» le comité international de médiation «à prendre toute nouvelle initiative de nature à provoquer un rapprochement des parties congolaises».
Le ministre français des Affaires étrangères a souligné que si la réunion de Libreville «n’avait pas suffi» à enclencher un processus de résolution de la crise, «il pouvait difficilement en être autrement en si peu de temps».
Le général Sassou Nguesso a de son côté appelé «les médiateurs internationaux à faire preuve de patience et poursuivre les négociations» disant craindre «une confrontation généralisée» faute de solution politique.
Les discussions de lundi ont principalement achoppé sur la préparation de l’élection présidentielle, initialement prévue pour le 27 juillet, et sur les modalités de ce scrutin.
Le président Lissouba, qui insistait jusqu’à présent pour organiser la consultation à la date prévue, a concédé hier que cela «semblait compromis».
M. Sassou Nguesso s’était officiellement porté candidat à cette élection le 5 juin, juste après que les forces gouvernementales eurent encerclé sa demeure pour désarmer ses miliciens, surnommés les «Cobras».
Les combats se sont poursuivis depuis — mis à part une accalmie relative de 48 heures la semaine dernière — entre les Cobras et les FAC, appuyées par les Zoulous, les miliciens de l’actuel président Pascal Lissouba.
En douze jours, ils auraient fait d’un à deux mille morts à Brazzaville (un million d’habitants), selon une dernière estimation mardi du Comité international de la Croix-Rouge.
Les affrontements ont également provoqué le déclenchement de l’opération française d’évacuation de Brazzaville des ressortissants étrangers, officiellement terminée dimanche.
Les forces françaises ont entamé lundi leur désengagement, qui devrait être définitivement achevé samedi.
La crise congolaise a connu un rebondissement hier avec la signature à Brazzaville d’un cessez-le-feu «effectif» de trois jours à partir de minuit, accepté par les deux belligérants. Cependant, les Etats-Unis ont annoncé la suspension des activités de leur ambassade et l’évacuation de tous les diplomates U.S.Parallèlement, était annoncée la reprise de la médiation...