Le chef de l’Etat français a tenu ces propos à l’issue d’un entretien qu’il venait d’avoir avec le roi Hussein de Jordanie. «La France et l’Europe, a-t-il affirmé, veilleront à jouer tout leur rôle, en coordination avec les Etats-Unis et les autres parties intéressées, pour la recherche de la paix».
«J’ai été très heureux de recevoir le roi Hussein de Jordanie et de constater que nous partagions les mêmes sentiments sur tous les grands problèmes régionaux et mondiaux que nous avons évoqués ensemble», a dit Jacques Chirac devant la presse.
Le président français et le roi de Jordanie ont «réitéré leur engagement commun à soutenir le processus de paix», a-t-on indiqué à l’Elysée.
M. Chirac a tenu à féliciter le roi de Jordanie pour l’ensemble des initiatives qu’il prend dans le cadre du processus de paix. La France, a-t-il dit, a «le souci d’une concertation permanente avec la Jordanie, comme avec l’ensemble des autres acteurs du processus de paix», a-t-on ajouté de même source.
Le chef de l’Etat français et le monarque hachémite devaient, par ailleurs, inaugurer ensemble l’exposition «La Jordanie sur les pas des archéologues», que présente à Paris l’Institut du monde arabe.
La reine Nour de Jordanie et Bernadette Chirac ont visité cette exposition consacrée aux vestiges archéologiques de toutes les civilisations qui se sont succédé sur le territoire jordanien depuis le néolithique.
Le maire de Paris Jean Tiberi et son épouse Xavière, le président de l’IMA Camille Cabana et son épouse Marie-Claude, ancien ambassadeur de France à l’UNESCO, de nombreux ambassadeurs de pays arabes et la déléguée de Palestine Leïla Shahid ont également découvert cette exposition.
Sur un autre plan, le roi Hussein a invité les hommes d’affaires français à investir dans son pays, malgré les «lenteurs» du processus de paix, en profitant des opportunités offertes par la libéralisation de l’économie.
S’adressant à un parterre de chefs d’entreprises français et jordaniens, le roi Hussein a réaffirmé son «engagement total pour la réalisation d’une paix globale dans la région qui permettra d’ouvrir la voix au développement».
Accompagné d’une importante délégation économique, le souverain jordanien est arrivé à Paris venant de La Haye, dans le cadre d’une tournée européenne.
Ouvrant une journée de contacts entre hommes d’affaires des deux pays, organisée par le patronat français, le ministre jordanien du Plan, Rima Khalaf, a mis l’accent sur l’assainissement de l’économie du royaume, ce qui lui a permis de «maîtriser l’inflation, réduire en six ans (entre 1991 et 1996) son déficit budgétaire de 20% à 4,6% du Produit intérieur brut (PIB), et commencer à privatiser ses entreprises, notamment dans les domaines des télécommunications et de la production d’énergie».
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