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Actualités - CHRONOLOGIE

Une société privée pour exécuter le projet des autoroutes, décide le cabinet Désignation d'un nouveau conseil d'administration pour le port de Tripoli (photo)

La réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue hier soir à Sanayeh a revêtu un caractère ordinaire, mais elle a abouti à une décision de première importance: la formation d’une société privée (cotée en bourse) qui sera chargée de financer et d’exécuter la construction de l’autoroute arabe Beyrouth-Masnaa, du périphérique de Beyrouth et de l’autoroute de l’entrée nord de la capitale. Autre décision importante adoptée par le gouvernement: la désignation des membres du nouveau conseil d’administration du port de Tripoli, dont le nouveau président est M. Antoine Habib, directeur de la Fondation Issam Farès.
La société en charge des autoroutes et du périphérique aura pour raison sociale «Lebanon Toll Road Company» (LTRC). Avec un capital de 350 millions de dollars, elle obtiendra une concession de type B.O.T. en vue de l’exploitation des axes routiers susmentionnés durant une période déterminée au terme de laquelle les autoroutes seront restituées à l’Etat.
Le gouvernement, note-t-on sur ce plan, était en pourparlers depuis près de quatre ans avec les entreprises françaises Bouygues et Dumez en vue de l’exécution de l’autoroute Beyrouth-Masnaa, ainsi qu’avec Bouygues et le groupe allemand Walter - Bau AG DYWIDAG pour la construction du périphérique et de l’autoroute de l’entrée nord de Beyrouth. Ces pourparlers ont cependant buté sur le problème du financement des projets. Les entreprises en question estimaient que le coût de ces projets étaient trop élevés et réclamaient, par conséquent, une contribution financière de la part de l’Etat.
Les discussions entreprises sur ce plan n’ayant pas abouti, les responsables ont fini par opter pour la formule d’une société libanaise privée qui prendrait en charge l’exécution et l’exploitation, en concession, des trois projets. Les sources gouvernementales soulignent qu’une telle solution devrait permettre l’exécution rapide des axes routiers.
Pour en revenir au Conseil des ministres, il s’est tenu au palais gouvernemental à Sanayeh en l’absence des ministres Walid Joumblatt, Sleiman Frangié, Fawzi Hobeiche et Michel Eddé.
A l’issue de la séance qui a duré de 18h à 19h15, le ministre de l’Information M. Bassem el-Sabeh a donné lecture des informations officielles suivantes:
«Le président du Conseil a abordé nombre de sujets ne figurant pas à l’ordre du jour de la réunion. Sur sa proposition, le Conseil a approuvé:
1. la nomination du PDG et des membres du Conseil d’administration du port de Tripoli: Antoine Habib, président, Moustapha Ali Hussein, Nicolas Batch, Mohammad Anklis, Mahmoud Salhab, Georges Chabtini et Abdel-Hamid Mikati, membres
2. la réouverture de la gare routière Charles Hélou, destinée au secteur privé et public
3. la nomination pour deux ans de MM. Radwan Sayed et Elie Assaf au conseil de l’Université libanaise
4. la nomination de MM. Georges Toufic Abou-Jaoudé et Assad An-Nadiri respectivement aux postes de doyens de la faculté des beaux-arts et de l’information de l’UL».
«Passant à son ordre du jour ordinaire, a poursuivi M. Sabeh, le Conseil des ministres s’est penché sur la demande formulée par le ministère des Finances visant à créer une société nationale qui prendrait en charge l’exécution de l’autoroute arabe, du périphérique et de l’entrée nord de la ville de Beyrouth.
«Le président du Conseil a fait un exposé détaillé des difficultés qui entravent l’exécution de tous ces projets pris en charge par le CDR et par la direction des Grand projets.
«Il a expliqué que toutes les adjudications ont fait long feu car les entreprises en charge de ces travaux ont déclaré forfait faute de financement.
«Pour cette raison, a dit le président du Conseil, une nouvelle approche s’avère nécessaire pour débloquer la situation.
«Nous proposons la création d’une société à capitaux libanais, qui s’appellera «La Société des routes», et qui sera en charge de l’exécution de tous ces projets».
«A la suite de cet exposé présenté par le président du Conseil, a précisé le ministre de l’Information, la demande du ministère des Finances a été approuvée et il a été demandé à l’Institut public pour la promotion des investissements (IDAL) de procéder à:
1. la création d’une société privée qui sera chargée du percement et de l’exploitation de l’autoroute du Nord, l’autoroute arabe et l’autoroute périphérique sur base d’un contrat B.O.T.
2. l’établissement d’un contrat de concession entre l’Etat libanais et cette société
3. la préparation, par des institutions internationales spécialisées, des études sur la faisabilité de ces projets
4. la préparation d’un contrat avec une société spécialisée qui sera chargée de superviser l’exécution du contrat B.O.T..
Il est demandé enfin au CDR et au Conseil des grands projets de finaliser les plans exécutifs de ces projets et d’en surveiller l’exécution».
«Après quoi, a dit le ministre Sabeh, le Conseil des ministres a approuvé:
— la demande du ministère des TP d’adjuger des travaux supplémentaires sur la route de Dahr el-Baïdar-Chtaura
— la demande du ministère des TP de réhabiliter le pont du fleuve Awali, au nord de Saïda, sans appel d’offres
— la demande du ministère des Ressources hydrauliques et électriques d’adjuger les travaux d’un réseau d’égouts dans les villages de Abadié et Rouissat el-Ballout, dans la région de Baabda
— la demande du ministère des Affaires rurales et municipales visant à charger le Conseil exécutif des grands projets de Beyrouth d’exécuter des travaux pour le compte de la municipalité de Jdeidé-Bauchrié».

Par ailleurs, le président du Conseil, à sa sortie du palais gouvernemental, a expliqué aux journalistes présents les raisons qui ont porté le gouvernement à adopter le principe des contrats BOT pour l’exécution de ces projets.
«Les sociétés qui ont été sollicitées, a expliqué M. Hariri, n’ont réussi qu’à réunir un capital de l’ordre de 125 à 150 millions de dollars, ce qui est nettement insuffisant. A la lumière de ces résultats elles n’ont pas réussi à obtenir des prêts et elles se sont adressées à l’Etat libanais pour lui demander des garanties, ce qui leur aurait permis d’assurer des prêts, ce qui nous avons refusé. Nous avons préféré créer une société avec un capital de 350 millions de dollars, à laquelle les Libanais sont appelés à souscrire. Un pareil montant va permettre à la société d’obtenir des prêts sans recourir aux garanties de l’Etat».
La réunion du Conseil des ministres qui s’est tenue hier soir à Sanayeh a revêtu un caractère ordinaire, mais elle a abouti à une décision de première importance: la formation d’une société privée (cotée en bourse) qui sera chargée de financer et d’exécuter la construction de l’autoroute arabe Beyrouth-Masnaa, du périphérique de Beyrouth et de l’autoroute de...