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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Le premier congrès des laïcs a entamé hier ses travaux à Fatqa Le pape invite les chrétiens du Moyen-Orient à participer à la vie politique Sfeir : les chrétiens doivent s'attacher à leur histoire tout en s'intégrant à leur environnement naturel (photos)

Le pape Jean-Paul II a invité les chrétiens du Moyen-Orient à être des «faiseurs de paix, de dialogue et de réconciliation, à mettre aussi toute leur énergie au service de leur citoyenneté, et à participer à la vie politique». De son côté, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé que le Liban est «une terre de pardon et de convivialité». Il a en outre appelé les chrétiens à «s’attacher à leur histoire tout en s’intégrant à leur environnement naturel».
Le cardinal Sfeir a présidé hier au couvent de Notre-Dame du Mont, à Fatka, la séance d’ouverture du premier congrès des laïcs qui clôturera ses travaux samedi prochain. Le patriarche a célébré à cette occasion une messe en présence notamment des patriarches latin de Jérusalem et copte catholique, respectivement, NN.SS. Michel Sayah et Estephan Ghattas, et du président du Conseil pontifical des laïcs, Mgr Francis Stafford. Rappelons que 300 laïcs libanais, égyptiens, syriens, jordaniens, palestiniens et irakiens participent à ce congrès.

Le discours du pape

Mgr Stafford a donné lecture d’un message du souverain pontife au début de la première séance d’hier.
Le Saint-Père exhorte notamment les catholiques du Moyen-Orient à être «les premiers promoteurs d’un dialogue concret entre les religions, avec les croyants de grandes religions monothéistes».
«Le congrès se tient un mois après ma visite apostolique au Liban. J’ai eu l’occasion d’y rencontrer un certain nombre de représentants des différentes communautés religieuses du pays. J’invite tous les habitants du Liban et du Moyen-Orient à vivre fraternellement», déclare le pape avant de rappeler que l’exhortation apostolique est certes adressée aux catholiques libanais en particulier, «mais aussi à tous les participants à ce congrès».
Jean-Paul II a en outre indiqué qu’il revient surtout aux laïcs de «transmettre aux générations futures la Bonne Nouvelle de l’évangile afin que les jeunes y découvrent le Christ et les raisons de leur espérance».
Et le pape de poursuivre: «Tous les participants à cette rencontre, laïcs et membres de l’Eglise doivent prendre conscience de la valeur de leur baptême, et s’entraider pour être des chrétiens responsables, des faiseurs de paix, de dialogue et de réconciliation».
Enfin, le souverain pontife a invité «les couples mariés à accorder à leur vie conjugale et familiale une grande importance, en donnant à leurs enfants l’éducation morale et spirituelle qui fera d’eux des êtres responsables».

Sfeir: l’hémorragie
des chrétiens

Auparavant, durant la messe, le patriarche maronite avait prononcé une homélie dans laquelle il a estimé que les Eglises du Moyen-Orient avaient aujourd’hui un grand nombre de défis à relever. «Nul n’ignore que, depuis des années, il y a une hémorragie de chrétiens dans la région et que leur nombre diminue jour après jour», a-t-il dit avant de faire état des «courants de pensée qui se répercutent négativement sur la vie quotidienne (des chrétiens): le matérialisme, la pornographie diffusée par les médias, (...), l’extrémisme sous toutes ses formes, (...), le rétrécissement de l’espace de liberté, en particulier la liberté religieuse, mère de toutes les libertés».
Soulignant d’autre part la nécessité de «s’ouvrir à l’œcuménisme», Mgr Sfeir a estimé que les chrétiens de la région doivent contribuer à «créer un climat favorable au dialogue entre les trois grandes religions monothéistes, en l’occurrence: le judaïsme, le christianisme et l’islam et ce, en vue de parvenir à la convivialité qui implique un respect mutuel, la liberté religieuse, le respect de la dignité humaine et la paix», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, après l’allocution prononcée par Mgr Stafford lors de la première réunion du congrès, le patriarche maronite a pris la parole pour fixer le principal objectif de cette rencontre: «Ce congrès est un appel que lancent ses organisateurs aux chrétiens de cette région, pour que ces derniers s’attachent, chacun d’entre eux, à son Eglise avec toute sa richesse spirituelle, culturelle et humaine. Mais ils doivent aussi constituer une seule Eglise, l’Eglise du Christ (...) Ce congrès est enfin un appel aux chrétiens pour que ceux-ci s’attachent à leur histoire et à leur patrimoine tout en s’intégrant à leur environnement naturel», a-t-il ajouté.
Et le prélat maronite de conclure: «Les chrétiens de la région savent, par expérience, qu’ils ne peuvent se faire une place dans la société s’ils ne témoignent pas de leurs valeurs chrétiennes à savoir: la charité, la solidarité, la justice, l’égalité, le respect des droits de l’homme et l’unité des volontés».
Mgr Stafford devait alors reprendre la parole pour proposer notamment de réfléchir et de méditer sur des thèmes tels que: «Que signifie aujourd’hui d’être chrétien arabe? (...) Est-il vrai, comme on l’a écrit récemment que la seule manière de résorber la tension arabe et chrétienne est, pour les chrétiens, d’édifier un système arabo-musulman à caractère libéral?»
Et le président du Conseil pontifical des laïcs de conclure: «Les travaux de notre congrès m’aideront à mieux comprendre la société extrêmement complexe du Moyen-Orient».
Le pape Jean-Paul II a invité les chrétiens du Moyen-Orient à être des «faiseurs de paix, de dialogue et de réconciliation, à mettre aussi toute leur énergie au service de leur citoyenneté, et à participer à la vie politique». De son côté, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a affirmé que le Liban est «une terre de pardon et de convivialité». Il a en...