M. Abou Rizk a quitté hier l’hôpital St-Georges où il était demeuré quelques jours suite à sa remise en liberté sous caution samedi dernier. Il a, rappelle-t-on, subi une série de tests médicaux à l’issue desquels ses médecins ont décidé de le soumettre à un traitement d’une vingtaine de jours au terme desquels ils décideront de l’opportunité ou non d’une intervention chirurgicale.
Hier, M. Abou Rizk a reçu un télégramme d’appui de la Fédération démocratique française pour le travail qui a également adressé au chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, une dépêche dans laquelle elle a dénoncé l’arrestation du leader syndical.
Entre-temps, et dans le cadre de l’enquête qu’il a été chargé de mener, le premier juge d’instruction de Beyrouth, M. Saïd Mirza a recueilli hier les dépositions de trois témoins, Kamel Fakih, Sleiman Hamdan et Moustapha Mohty.
Sur un autre plan réuni en présence de son vice-président, M. Georges Hajj, le conseil du bureau du comité exécutif de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL-Zoghbi) a invité «tous les syndicalistes et les non-syndicalistes» à «respecter les règles du jeu démocratique qui a abouti à l’élection du nouveau directoire de la centrale syndicale sur base des lois et des statuts appliqués dans toutes les élections syndicales depuis l’entrée en vigueur du Code du travail en 1946».
Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion, le conseil du bureau du comité exécutif de la CGTL a dénoncé «la transposition des tiraillements politiques dans le domaine des rapports syndicaux internes» estimant que ceci «ne peut servir la cause ouvrière» et soulignant qu’«il est du droit de tout membre de la centrale syndicale d’en référer à la justice en cas de problème légal au niveau de l’exercice syndical».
Au niveau socio-économique, le conseil du bureau du comité exécutif de la centrale syndicale a annoncé son intention d’«entamer les contacts avec les autorités étatiques et les représentants du patronat en vue d’obtenir, par un dialogue calme, satisfaction sur le plan des revendications ouvrières».
Le conseil a par ailleurs appelé les responsables à «hâter l’adoption de la nouvelle échelle des salaires» et a réitéré son «attachement à l’application, au secteur public, de l’augmentation de 20% au titre de la vie chère avec effet rétroactif au 1er janvier 1996». Il a conclu en proclamant son «appui à la grève des offices autonomes et des administrations prévue le 25 juin».
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