Oui, il nous faut reconstruire notre pays.
Ainsi la guerre se perpétue. Ghassan Tuéni explique que la destruction de l’Etat, la destruction de la société, la destruction de l’homme, tout a cédé devant une mosaïque de «multiples Berlin». La résistance des Ottomans puis des hauts Commissaires, puis les sublimes portes anglaise et américaine, enfin les atrocités palestiniennes ou israéliennes, telles étaient les différentes péripéties. Ghassan Tuéni montre l’hésitation des pouvoirs libanais dont le devoir était de reconquérir la paix.
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«Occupation fraternelle par la Syrie», ajoute Ghassan Tuéni qui écrit: «On ne peut pas gouverner le Liban contre la Syrie, mais est-ce là une raison pour ne gouverner le Liban qu’avec la Syrie? Mieux (ou pire): par la Syrie».
Autre chapitre: «l’homme nouveau»; Ghassan Tuéni entend par là l’homme qui affirme sa volonté de vivre et se sent frustré de ne pas être pleinement associé à la reconstruction du pays. Quel pays voulons-nous être?. Quel état d’urgence, c’est-à-dire le levain, de l’union nationale? Tuéni énumère les formations de la résistance à Israël. Il faudrait bien des explications détaillées pour nous conduire aux milieux les plus dépourvus de la paix et de la guerre.
Ghassan Tuéni a une réponse valable pour toutes les situations. La guerre est finie, dit-il, en citant le Saint-Père. La réconciliation doit être considérée comme la voie de la paix profonde qui doit s’instaurer entre tous les Libanais. Mais il confirme la pérennité et la nécessité du Liban (un message plus qu’une terre) et comme une légitimité de droit divin. Et pourquoi ne pas aboutir à l’essentiel? C’est-à-dire à une civilisation de l’amour. Pourquoi les Libanais ne seraient-ils pas des facteurs de la réconciliation?
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Ne sommes-nous pas en droit d’espérer que les Libanais se convertiront en partis non confessionnels, revenant, dit-il, à la réconciliation à laquelle nous invite le pape?
Il nous dit aussi: l’antiterrorisme est l’affaire des Etats musulmans ou à gouvernement musulman. et le signe distinctif de l’Europe dite chrétienne.
Et à la fin de son texte, Ghassan Tuéni, chrétien arabe et libanais, reprend la prière du chef de l’Eglise catholique. Il lance ce message: «Le peuple, dit-il, poussera comme un palmier, grandira comme un cèdre du Liban».
C’est le psaume auquel nous nous attachons.
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