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Actualités - CHRONOLOGIE

Les légionnaires à Brazzaville (photo)

La France a procédé hier à de nouvelles évacuations de ressortissants étrangers notamment quelques diplomates américains bloqués dans les combats à Brazzaville, tout en triplant son dispositif militaire sur le terrain, en envoyant notamment des hommes de la légion étrangère.
En fin de soirée, l’Elysée annonçait que le président Chirac avait obtenu de son homologue congolais et de son prédécesseur un cessez-le-feu au Congo et la mise sur pied d’une médiation entre les deux rivaux.
La capitale congolaise a, en effet, été pour la cinquième journée consécutive le théâtre d’affrontements meurtriers entre l’armée, fidèle au chef de l’Etat, Pascal Lissouba, et les «Cobras» (milices de l’ex-président Denis Sassou-Nguesso). Les rues de la capitale sont jonchées de cadavres de combattants et de civils victimes de tirs croisés tandis qu’un obus est passé au-dessus du fleuve pour exploser, sans faire de victime, en plein cœur de Kinshasa, sur la pelouse d’un diplomate nigérian.
Paris a décidé d’envoyer 800 soldats pour renforcer le contingent de 450 hommes déjà déployé dans la capitale du Congo. Il s’agit de 400 parachutistes du 8e Régiment d’infanterie de marine de Castres venus de France, ainsi que de 200 légionnaires du 2e REI et de 200 parachutistes du 8e RPIMa cantonnés au Tchad.
«Nous aurons 1.200 hommes sur zone demain», a déclaré à Paris le porte-parole du ministère de la Défense.
Quatre Transall français ont déjà quitté hier Brazzaville pour Libreville (Gabon) avec, à leur bord, environ 360 étrangers. Le week-end dernier, un militaire français avait trouvé la mort lors d’une opération d’«extraction» de Français à Brazzaville.
En début de matinée hier une pluie d’obus s’est abattue près du centre-ville de Brazzaville.
Une ville divisée
«Les positions des deux forces sont, grosso modo, inchangées depuis jeudi, chaque camp tenant une partie de la ville», a déclaré cette source.
D’après des diplomates, environ 300 autres Français ou ressortissants étrangers, attendent dans deux hôtels de la ville d’être à leur tour évacués.
L’Afrique du Sud a demandé hier aux Américains et aux Français de l’aider à évacuer ses ressortissants à Brazzaville. Prétoria, qui précise que des Sud-Africains, dont plusieurs hommes d’affaires, sont bloqués dans les combats, n’a pas de mission diplomatique à Brazzaville.
La compagnie pétrochimique sud-africaine Sasol a annoncé avoir retiré du Congo quatre membres de son personnel, qui vont être rapatriés via la Côte d’Ivoire.
Les combats ont éclaté jeudi lorsque des soldats ont encerclé le domicile de l’ex-président Sassou-Nguesso, dont les «cobras» ont riposté en attaquant l’armée.
Cette flambée de violence intervient à quelques semaines des élections présidentielles du 27 juillet, dont les trois principaux candidats sont le chef de l’Etat actuel, Denis Sassou-Nguesso et Bernard Kolelas, maire de Brazzaville.
Denis Sassou-Nguesso a exclu lundi des pourparlers avec son successeur et adversaire tant que ce dernier l’accuse de tenter de le renverser.
«Je ne vois pas comment est-ce qu’on peut négocier sur cette base d’être accusé de faire un coup d’Etat», a déclaré l’ancien chef de l’Etat, joint par téléphone. «Je suis ouvert à toutes les négociations mais je rejette les négociations sur des base erronées».
La France a procédé hier à de nouvelles évacuations de ressortissants étrangers notamment quelques diplomates américains bloqués dans les combats à Brazzaville, tout en triplant son dispositif militaire sur le terrain, en envoyant notamment des hommes de la légion étrangère.En fin de soirée, l’Elysée annonçait que le président Chirac avait obtenu de son homologue...