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Actualités - CHRONOLOGIE

Echos musicaux du week-end (photo)

WALID AKL JOUE HAYDN

Après un premier récital à l’auditorium de l’U.S.E.K., à Kaslik, où il a interprété des œuvres de Chopin, Brahms, Bach-Busoni, Rachmaninoff et Scriabine, Walid Akl vient d’offrir aux mélomanes libanais férus de Haydn un cadeau de rêve et presque inespéré: un concert à l’Assembly Hall (A.U.B.), voué exclusivement à Haydn, où se sont succédé sonate, capricio, et adagio.
Une écriture d’une exquise finesse, avec une inépuisable verve où, aux rythmes et aux expressions, se mêlent fraîcheur et gaieté. Une inspiration d’une grande générosité, d’où le drame est presque absent et où la joie frise l’exaltation et la prière. On comprend dès lors cette sienne de confidence: «Puisque Dieu m’a donné un cœur joyeux, il me pardonnera de l’avoir servi joyeusement». Et c’est dans ce même sentiment d’absolu «contentement» qu’on écoute Walid Akl restituer à cette œuvre toute sa richesse et sa limpidité.

GUY MANOUKIAN A LA GROTTE DE JEITA

Féru de Bach, écoutant Chris de Burg, aimant les chansons de Marcel Khalifé, encouragé par Elias Rahbani et admirateur de Ziad Rahbani, Guy Manoukian, pianiste inspiré et étudiant en droit, vient de donner son premier concert à la cour extérieure de la grotte de Jeita. A son actif déjà, un compact disque, de treize mélodies de sa composition mêlant avec subtilité une musique douce occidentale avec quelques phosphorescences levantines et une très discrète présence arménienne.
«Angham» est le titre de cet ouvrage que la jeunesse et le public libanais ont déjà plébiscité et qui reflète une personnalité parfaitement libanaise. Avec une douzaine de musiciens, Guy Manoukian a offert, dans le cadre d’une nuit de juin dans la vallée de Jeita, une performance musicale d’œuvres de son cru qui s’inscrivent dans la lignée de ce qu’on désigne par «easy listening» et dont les chefs de file se nomment Claydermann, Vangelis, Yanni... Univers riche en sonorités modernes et mélangées aux effets surprenants, qui ne manquent pas de charme et où la mélodie est portée par des rythmes tantôt rapides et marqués tantôt rêveurs et mélancoliques. Une musique douce au romantisme savamment étudié et présenté. Un parcours à découvrir et surtout à suivre...

BEL CANTO

Dans la grande salle du couvent Mar Elias (Antélias), une soirée de bel canto a été animée par le ténor Edgard Aoun. Accompagné au piano par Johnny Yammine et Oussama Rahbani, le ténor a chanté des extraits de «Pagliaccio» (Paillasse) de Ruggeiero Léoncavallo, ce fervent disciple de Mascagni.

DUO DE
VIOLONCELLE
ET PIANO

Présenté par le Conservatoire national supérieur de musique dans le cadre de son cycle de concerts habituels, un duo de violencelle (Nariné Haroutiounian) et de piano (Isabelle Kayayan) a offert, à l’auditorium de l’U.L. de Sin el-Fil, un florilège d’œuvres groupant des partitions de J.S. Bach, Vivaldi, Dvorak, Haroutiounian, Fauré et Chostakovitch.
Sarabande et bournée dans une suite N° 3 en C dur de Bach, où les sonorités nues du violoncelle seul ont captivé l’auditoire. Accents plus animés d’une élégance bien italienne, où la ferveur du «prêtre roux», à travers ces quatre mouvements de la sonate N° 5 en E moll, a des allures de joyeuses mesures respirant la vie et ses éclats de rire. «Mélodie» bien slave, au lyrisme accentué mais ramassé de Dvorak. Toujours dans ce même ton d’épanchement s’inscrit «l’impromptu» de A. Haroutiounian, qui reflète une atmosphère de mélancolie et de fougue bien arménienne. Après l’entracte, «Elégie» de Fauré où se conjuguent douceur et rêverie. On songe à Fauré bien entendu quand Mallarmé écrivait: «Une ligne, quelque vibration, sommaire, et tout s’indique... ». Subtile harmonie qui nous emporte bien loin commun charme insidieux et pénétrant. Emphase et emportement russe avec «la sonate op. 40» pour violoncelle et piano de Chostakovitch. Tout en maintenant de solides attaches avec le folklore des steppes et des «causes socialistes», Chostokovitch n’en reste pas moins un musicien au langage bien moderne et à l’écriture adroite et attachante. Flot impétueux de notes que temperaient certaines accalmies comme une aube nouvelle dans le tumulte des couleurs d’un jour naissant.

MUSIQUE ORIENTALE

Toujours dans le cadre de ses cycles de concerts et à l’auditorium de l’U.L. à Sin el-Fil, le Conservatoire national supérieur de musique a présenté un bouquet d’œuvres musicales fleurant l’Orient et ses ritournelles. Nay, kanoun, flûte, daff, oud et tambourin au service des koudoud, takassims, maqams et autres refrains du répertoire oriental, que les élèves de la section orientale du Conservatoire ont fait vivre avec enthousiasme et talent, le temps d’une audition de fin d’année.

E.D.
WALID AKL JOUE HAYDNAprès un premier récital à l’auditorium de l’U.S.E.K., à Kaslik, où il a interprété des œuvres de Chopin, Brahms, Bach-Busoni, Rachmaninoff et Scriabine, Walid Akl vient d’offrir aux mélomanes libanais férus de Haydn un cadeau de rêve et presque inespéré: un concert à l’Assembly Hall (A.U.B.), voué exclusivement à Haydn, où se sont succédé...