Pan pan La fable des charognards

Je crois bien que c’est Zozo qui jadis autour d’un curaçao racontait cette fable africaine:


Sous le soleil de Satan, dans le désert de Gobi
Messire Léo roi fauve qui peut, le rusé renard Goubi
Et Aliboron l’âne au bonnet décoiffé
Allaient de concert, haletant de faim, assoiffés


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Lourdes heure du miracle, ce chameau de frais crevé
N’est pas un mirage, ils ne l’ont pas rêvé
«A table messieurs» dit l’âne, langue pendante
«Un instant, lui intime le lion, partage d’abord séance tenante

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Car il ne convient pas qu’entre gens de grands débouchés
L’on se précipite à la curée de paroisse mal embouchée
Ali mon bon Aliboron, faites nous donc trois bonnes parts
Et pour votre peine, prenez un quart...»

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Fine allusion à la part du lion que le Harvardien a mal comprise
Il se réserve les morceaux de roi et ne laisse, tragique méprise
Au lion que la peau des fesses et au renard la queue-de-pie
Bien mal lui en prit car il recut pour cet acte impie

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Un gnon impérial sur sa mâchoire de mangeur de son
Mâchoire qui s’envola sur l’heure rejoindre Samson
«Partage toi» enchaîne le rugissant libéré
A l’adresse du coyote atterré

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«Ce n’est pas la peine, tout est à vous seigneur»
Glapit le chafouin qui a peur du saigneur
Et le félin ravi: «Qui donc t’a appris les bonnes manières?»
«Le sort de l’âne messire, et vos si gentes prières...»



Moralité bien de chez nous cet adage qui jamais ne ment: Syndicaliste, docteur ou journaliste, la main que tu ne peux mordre, baise-la. Dévotement.

J.I.