Le R.N. met l'accent sur l'exemplarité des élections françaises

Le Rassemblement national, qui regroupe les principales formations de l’opposition chrétienne, a appelé hier l’opinion libanaise à tirer des leçons de démocratie des législatives françaises des 25 mai et 1er juin.
«Comme d’habitude, les élections françaises se sont déroulées dans des conditions exemplaires de démocratie», souligne le Rassemblement dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion sous la présidence du chef du Parti national libéral Dory Chamoun.
«Nous laissons à l’opinion publique libanaise le soin de comparer ces élections avec les consultations qui ont lieu chez nous, plus particulièrement les deux scrutins de 1992 et de 1996», poursuit le communiqué, estimant que la décision du président Jacques Chirac de dissoudre l’Assemblée était motivée par la conviction que «la majorité des Français n’était plus d’accord avec la politique du gouvernement» d’Alain Juppé.
Le Rassemblement relève néanmoins que quelles que soient les motivations des dirigeants, il reste que «l’exercice de la démocratie représentative a le mérite suprême d’apporter une réponse indiscutable aux contradictions et met un terme aux interprétations de part et d’autre en période de doute et d’inquiétude». Ainsi, ajoute le communiqué du Rassemblement national, «l’électeur est le seul habilité à trancher tous les débats, et la souveraineté revient au peuple, et seulement à lui».
Sur un autre plan, le communiqué du Rassemblement national dénonce «l’absence de coordination et la confusion des rôles et des allégeances entre les multiples services, ce qui a porté atteinte à la justice». Selon le Rassemblement, «c’est, semble-t-il, la raison pour laquelle (le chef de la contestation syndicale) Elias Abou Rizk a été arrêté, avant même que soit rendu le jugement de fond sur la régularité des récentes élections syndicales».