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Actualités - CHRONOLOGIE

Barak succède à Peres à la tête de la formation gauchiste Les travaillistes israéliens font peau neuve (photos)

L’ancien chef d’état-major israélien Ehud Barak a été plébiscité hier à la tête de l’opposition travailliste, deux ans à peine après son entrée dans l’arène politique.
M. Barak incarne désormais le grand espoir des travaillistes de reprendre le pouvoir à la droite aux prochaines élections prévues en l’an 2000.
Il a obtenu 57% des voix et devance suffisamment les trois autres candidats rivaux pour qu’il n’y ait pas de second tour pour le scrutin, selon des projections de la télévision israélienne.
Un an après la défaite des travaillistes aux élections générales, M. Barak succède à Shimon Pérès, 73 ans, le dernier représentant des fondateurs de l’Etat en 1948.
«Nous allons constituer une direction collective et il n’est pas question de créer un parti dirigé par un seul homme», a déclaré le député travailliste Uzi Baram, qui a fait campagne pour M. Barak.
Ehud Barak, 55 ans, se présente comme le fils spirituel du premier ministre Yitzhak Rabin assassiné par un extrémiste de droite juif en novembre 1995. Il a reçu l’appui chaleureux de la veuve de Rabin, Léa.«A partir de demain, Netanyahu aura à faire face à une véritable opposition, alors que jusqu’à présent elle était inexistante», a pronostiqué Mme Rabin avant les résultats du scrutin.
Selon elle, «désormais, le parti ira sans détour dans la voie de la paix».
Le principal rival de M. Barak, Yossi Beilin, 49 ans, ancien ministre «colombe» chargé du processus de paix, a obtenu 28% des suffrages, selon les projections de la télévision.
«Je représente un courant important qui va lutter pour ses idées», a-t-il déclaré.
Le député Shlomo Ben Ami, 53 ans, professeur d’histoire, ancien ambassadeur à Madrid et espoir des juifs sépharades, d’origine orientale, a obtenu 11%. Le quatrième candidat, M. Ephraïm Sneh, 53 ans, ex-ministre de la Santé, n’a obtenu que 4% seulement des suffrages.
Positionné à droite dans le Parti travailliste, M. Barak joue de son prestige de militaire, comme en son temps l’avait fait Rabin, dont il a repris la rhétorique sécuritaire.
Il a maintenu un certain flou sur son programme, notamment en soutenant du bout des lèvres la plate-forme idéologique du Parti travailliste approuvant avec quelques réserves la création d’un Etat palestinien indépendant.
Très critique au départ envers les accords d’Oslo avec les Palestiniens, il s’était abstenu en septembre 1995 lors du vote du cabinet de Rabin sur l’extension de l’autonomie palestinienne.
Dans sa courte carrière politique, il a eu très peu de contacts avec la direction palestinienne et s’est abstenu de rencontrer le président de l’Autorité d’autonomie Yasser Arafat au cours des derniers mois, contrairement à ses rivaux.
Pour l’emporter sans second tour, M. Barak avait besoin de 40% des voix. Les résultats définitifs ne seront communiqués que mercredi matin.
L’ancien chef d’état-major israélien Ehud Barak a été plébiscité hier à la tête de l’opposition travailliste, deux ans à peine après son entrée dans l’arène politique.M. Barak incarne désormais le grand espoir des travaillistes de reprendre le pouvoir à la droite aux prochaines élections prévues en l’an 2000.Il a obtenu 57% des voix et devance suffisamment les...