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Actualités - CHRONOLOGIE

Périlleux voyage pour les libanais fuyant la Sierra Leone C'était un véritable cauchemar racontent des rescapés à leur arrivée à l'AIB (photos)

Une nouvelle vague de 176 Libanais évacués de la Sierra Leone, déchirée par les combats, ont reçu hier un accueil émouvant à Beyrouth après un périlleux voyage à travers l’Afrique de l’Ouest.«C’était un véritable cauchemar. Nous ne savons pas ce qui se passe exactement à la Sierra Leone, mais c’est l’enfer», déclare Fawzi Ayoub, enlaçant sa mère venue en larmes le chercher à l’aéroport de Beyrouth.
«Nous avons été évacués à bord de navires des marines américaine et française de Freetown à Conakry, en Guinée, où la communauté libanaise nous a pris en charge jusqu’à notre vol pour Beyrouth», raconte-t-il.
Pourtant, Ayoub est parmi les plus chanceux des Libanais évacués de la Sierra Leone depuis le coup d’Etat militaire du 25 mai.
«J’ai dû embarquer ma femme et mes quatre filles sur un bateau de pêche avec dix-huit autres personnes et naviguer à l’aveuglette durant douze heures pour atteindre la Guinée», raconte Zeid Zayyat. «C’était réellement effrayant et très dangereux», ajoute-t-il.
Mona, 10 ans, la plus âgée de ses filles, tient la main de ses deux jeunes sœurs. «Depuis que les bombes se sont abattues sur notre maison, elles ont peur et refusent de me lâcher», dit-elle.
«Je suis née en Sierra Leone et je suis très triste de quitter notre maison et notre pays», ajoute Mona en arabe, langue qu’elle parle avec difficulté.
Pour Zeid Zayyat, la Sierra Leone est actuellement «dans un état d’anarchie totale, en proie à la violence». «Les deux côtés, tant l’armée que les rebelles, pillent les magasins, volent les voitures et détruisent les maisons», rappelle-t-il.
Selon le directeur général du ministère des Emigrés, M. Haytham Joumaa, un troisième avion de la Middle East Airlines (MEA) doit se rendre incessamment à Conakry pour évacuer 400 autres Libanais.
«Nous avons jusqu’à maintenant évacué 1.000 des 9.000 Libanais de la Sierra Leone. Beaucoup ont trouvé refuge dans les hôtels de Freetown et 600 autres sont arrivés à Conakry», a-t-il dit.
Jeudi dernier, 178 Libanais avaient été évacués de Freetown à bord d’un avion de la MEA affrété par le gouvernement libanais.
Le prince Walid Ben Talal, un milliardaire séoudien de mère libanaise qui dispose d’un empire financier mondial, avait annoncé dimanche qu’il mettait trois de ses avions privés à la disposition du Liban pour qu’il évacue ses ressortissants de Sierra Leone.
«Nous apprécions tous les efforts, mais c’est une pitié de voir ces Libanais qui ont tout perdu et fuient pratiquement les mains vides», dit un vieil homme de 74 ans à l’aéroport.
«Je vis en Sierra Leone depuis 20 ans et je n’ai nulle part où aller ici au Liban», assure-t-il.
Une nouvelle vague de 176 Libanais évacués de la Sierra Leone, déchirée par les combats, ont reçu hier un accueil émouvant à Beyrouth après un périlleux voyage à travers l’Afrique de l’Ouest.«C’était un véritable cauchemar. Nous ne savons pas ce qui se passe exactement à la Sierra Leone, mais c’est l’enfer», déclare Fawzi Ayoub, enlaçant sa mère venue en...