M. Fakhoury, qui s’exprimait à l’issue d’une séance de travail, au palais de Baabda, à laquelle participaient le chef de l’Etat et M. Rafic Hariri, a ajouté: «Il s’agit d’un plan très détaillé. Nous en avons défini les grands principes (...) Nous devons compter sur notre propre production, et cesser de payer cette énorme dette annuelle de 1,5 milliard de dollars. Nous pouvons, en un premier temps, économiser la moitié de cette somme et profiter de la production locale. Nous économiserons la seconde moitié grâce à un programme graduel».
L’application du plan exigera des Libanais un effort d’austérité, a précisé M. Fakhoury, qui prévoit que les consommateurs passeront par «des crises quelque peu difficiles, car des produits disparaîtront du marché, tels que certains produits de luxe». «Mais, a-t-il poursuivi, nous nous habituerons à manger de ce que nous plantons, et à abandonner certains produits avec lesquels nous nous gâtons». «Ainsi, a-t-il précisé, tous les fruits exotiques, tels que les mangues et les ananas, et autres, seront interdits d’importation».
«La séance d’hier a permis l’établissement de la liste de tous les produits définitivement interdits, et leur nombre est très élevé», a confié M. Fakhoury aux journalistes. Cette liste sera publiée soit dans les jours qui viennent, soit à l’issue d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres qui lui sera consacrée, la semaine prochaine.
Selon M. Fakhoury, ce plan aura de très bons effets sur le secteur agricole et industriel; il permettra de fixer les cultivateurs sur leurs terres et mettra fin à l’exode rural.
Au sujet des conséquences d’un tel plan sur les rapports économiques du Liban, M. Fakhoury a précisé: «Les pays étrangers devront comprendre certaines choses (...) En revanche, l’excédent de la production locale sera orienté vers l’industrie agroalimentaire».
Pour M. Fakhoury, toutefois, ce plan ne fait pas du Liban un pays à «économie dirigée, ou à agriculture dirigée». «Nous avons consulté le secteur privé avant de prendre ces décisions», a-t-il conclu.
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