Le dignitaire religieux chiite, qui s’exprimait durant son cours hebdomadaire d’interprétation coranique, a insisté sur le rôle qu’a joué la direction iranienne dans l’«épanouissement de la démocratie à l’ombre de l’islam», comme le prouve les résultats qui n’ont «pas été du goût de certains responsables iraniens». Il a appelé les dirigeants de la République iranienne «à être à l’écoute des jeunes» et à «aider la femme à affirmer sa personnalité».
«Je crois que la direction iranienne est heureuse de cette participation massive des jeunes et des femmes, et qu’elle ne manquera pas de mettre au point avec le nouveau président des actions qui répondent aux aspirations de ces deux catégories les plus vastes de la société. Cette participation est à saisir dans son aspect le plus positif et il faut amorcer un dialogue avec les jeunes qui veulent que l’Etat leur accorde l’attention qu’ils méritent et qui a été jusqu’ici occultée par des impératifs d’ordre sécuritaire, politique et économique. Il en est de même de la femme qui a cherché à travers sa participation massive à faire comprendre son besoin de participer à la vie culturelle et politique du pays».
Brossant le portrait du nouveau président iranien, sayed Fadlallah l’a qualifié d’homme «de dialogue».
«C’est un homme de dialogue, qui connaît très bien son siècle et qui essaie d’allier les valeurs de l’islam à l’esprit du modernisme», a-t-il dit.
Abordant la question de l’incursion turque dans le nord irakien, sayed Fadlallah a dit: «Cherchez les Etats-Unis».
«Il faut chercher partout la main des Etats-Unis. Tout ce qui se passe actuellement en Afrique et en Turquie est télécommandé par les Etats-Unis qui cherchent à déloger les Européens de leurs bastions traditionnels. L’axe que la Turquie cherche à créer avec Israël vise avant tout à faire pression sur la Syrie et sur le Liban afin de les amener à des concessions en matière de paix. Cet axe est censé faire échec à celui constitué par la Syrie et l’Iran afin de les déstabiliser et de laisser le champ libre à une mainmise des Etats-Unis sur les richesses pétrolières de la région», a-t-il encore expliqué.
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