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Actualités - CHRONOLOGIE

Moubarak-Netanyahu : un sommet pour rien (photo)

Donner l’illusion du mouvement pour faire oublier l’échec des efforts en vue de relancer le processus de paix... Le premier ministre israélien se trouvait hier pour quelques heures à Charm el-Cheikh où l’attendait le président égyptien. Le Raïs et Benjamin Netanyahu n’ont pu, à cette occasion, que constater l’impossibilité d’une relance du dialogue arabo-israélien.
Néanmoins, le chef du gouvernement de l’Etat hébreu rencontrera cette semaine le roi Hussein de Jordanie. Sans grand espoir, semble-t-il, ainsi qu’on l’indiquait mardi soir de diverses sources. Ce qui a porté Yasser Arafat à lancer un cri d’alarme, déclarant craindre le pire au cas où l’on n’avancerait pas sur la voie de la paix (VOIR AUSSI PAGE 8).
Les Palestiniens, ainsi que l’opposition israélienne, ont qualifié d’«échec» la rencontre entre le président Moubarak et Netanyahu.
«Nous ne sommes convenus de rien en ce qui concerne la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens», a reconnu M. Moubarak, tout en indiquant que lui-même et M. Netanyahu avaient «l’intention de se rencontrer à nouveau, peut-être dans les prochaines semaines».
Lors d’une conférence de presse commune après trois heures d’entretiens, il a ajouté: «Nous pourrons nous retrouver dans un très proche avenir, dans quelques jours» pour organiser une rencontre à trois avec le président palestinien Yasser Arafat.
M. Moubarak, qui a téléphoné à M. Arafat durant le sommet, a indiqué ne pas pouvoir «garantir à 100%» que celui-ci participerait à la prochaine réunion. «Nous espérons parvenir à un résultat lors de la prochaine rencontre (bilatérale) et ensuite le troisième élément pourra venir», a-t-il dit.
«C’est une première étape et une première étape signifie d’autres étapes», a déclaré M. Netanyahu. «En aucun cas, je ne caractériserai ce qui s’est passé ici aujourd’hui d’échec, je pense que c’était un début positif et j’espère qu’il aboutira à des résultats positifs», a-t-il ajouté.
Les négociations israélo-palestiniennes sont suspendues depuis la mise en chantier, le 18 mars, de la colonie juive de Har Homa, à Jérusalem-Est.
MM. Moubarak et Netanyahu ont évité de s’exprimer sur leurs discussions sur la colonisation. L’Egypte soutient l’exigence palestinienne d’un gel de la colonisation avant une reprise des négociations, ce qu’Israël rejette.
Interrogé sur des informations de la presse israélienne concernant un gel temporaire de la colonisation, M. Netanyahu a déclaré «préférer passer le temps qui vient à des questions concrètes par des canaux privés».
Ils ont insisté sur la primauté du rôle des Etats-Unis dans le processus de paix. «Avant la rencontre, nous avons, chacun, informé les Américains. La médiation européenne intervient en renfort. Nous avons besoin des deux mais la médiation américaine est plus efficace», a dit M. Moubarak.
Les deux dirigeants ont eu un nouvel entretien d’une quinzaine de minutes après leur conférence de presse puis M. Netanyahu s’est envolé pour Israël.
Selon un haut responsable israélien qui parlait dans l’avion, «les discussions n’ont pas été menées dans une atmosphère de crise, il n’y a pas eu de bras de fer». «D’autres rencontres» suivront, notamment une navette de M. Oussama Baz, le conseiller politique de M. Moubarak, entre Israéliens et Palestiniens, a-t-il ajouté.
Sur un autre plan, le premier ministre israélien doit rencontrer le roi Hussein de Jordanie probablement cette semaine.
Selon M. David Bar-Illan, un proche collaborateur de M. Netanyahu, celui-ci devait s’entretenir dans le port d’Aqaba, un port jordanien sur la mer Rouge, avec le roi Hussein des derniers développements dans la région, après sa rencontre avec le président Moubarak.
Donner l’illusion du mouvement pour faire oublier l’échec des efforts en vue de relancer le processus de paix... Le premier ministre israélien se trouvait hier pour quelques heures à Charm el-Cheikh où l’attendait le président égyptien. Le Raïs et Benjamin Netanyahu n’ont pu, à cette occasion, que constater l’impossibilité d’une relance du dialogue...