Elle a tenu sa réunion au siège du conseil de développement et de reconstruction La commission du plan prend connaissance des activités du CDR

Une première dans la vie parlementaire: une commission se déplace et s’enquiert sur place des projets sous étude ou exécutés par un département déterminé.
C’est ce que la commission parlementaire du Plan a entrepris hier, en tenant une réunion au siège du CDR pour s’enquérir des projets qui lui ont été confiés, des sources et des moyens de financement et surtout pour s’assurer de la répartition équitable des projets de développement entre les différentes régions libanaises.
«La commission du Plan a décidé d’aller au cœur des projets de développement. Pour cela, elle devait commencer par explorer ce vaste monde du développement dirigé par le CDR», a déclaré le président de la commission, M. Marwan Hamadé.
Durant cette première réunion, les parlementaires membres de la commission, à savoir MM. Abdo Bejjani, Jamil Chammas, Hussein Hajj Hassan, Antoine Hitti, Ghassan Matar, Georges Dib Nehmé et Moustapha Saad, ont entendu les explications des responsables du CDR sur le mécanisme de travail au sein de cette institution, les conditions et les moyens de financement et les projets en cours. Notons que le Conseil de développement et de reconstruction était représenté par son chef, M. Nabil el-Jisr, son secrétaire général, M. Nouhad Baroudi, et plusieurs autres de ses responsables.
Selon M. Hamadé, le principal objectif de la réunion est d’«établir un pont entre le Parlement et les instances qui œuvrent à la reconstruction du pays pour que le contrôle (qu’exerce la Chambre) soit maintenu et qu’une coordination s’établisse entre eux avant que les projets de développement ne soient soumis au Parlement». Après avoir rappelé que tel était le souhait des présidents de l’Assemblée et du Conseil, M. Hamadé a estimé qu’une telle démarche permettrait d’«apporter quelques corrections à certains projets».
D’autres réunions doivent suivre. Elles auraient lieu au Parlement. Il était indispensable que la première se déroule au siège du CDR puisque la commission souhaitait prendre connaissance des plans et des maquettes élaborés par cet organisme qui relève de la présidence du Conseil.
En évoquant la question des frais d’exécution des projets, M. Hamadé a souligné que le financement, grâce à des prêts accordés par l’étranger, coûte moins que les prêts intérieurs «dans la mesure où le Liban obtient de l’étranger des prêts bonifiés plus adéquats à sa situation financière que les prêts accordés grâce à des Bons du Trésor avec des intérêts extrêmement élevés».
A son tour, M. Nabil el-Jisr s’est félicité de l’initiative de la commission, soulignant la nécessité que les représentants du peuple participent aux phases préparatoires du processus de développement et prennent connaissance de la coordination établie avec les différents ministères. «Nous ne considérons pas cette démarche comme une immixtion dans les affaires du CDR mais comme un appui à cet organisme», a-t-il dit.
En réponse à une question, M. Jisr a souligné que le CDR est la seule institution à avoir quatre organes de contrôle, «outre le contrôle interne qu’il exerce». Il a précisé que la Cour des comptes a un droit de regard sur ses activités et a nommé deux délégués permanents auprès de lui. «Nous pratiquons la politique de la transparence et nous n’avons rien à cacher», a-t-il ajouté.
Interrogé par ailleurs au sujet du dépotoir de Amroussieh, M. Jisr a mis l’accent sur les mesures prises pour régler le problème des ordures ménagères. Il a ainsi indiqué que les détritus sont triés en vue d’un recyclage du carton, du verre et de la ferraille. Il a aussi fait remarquer que le CDR est en train de réhabiliter le dépotoir et qu’il a fait construire à cet effet un hangar doté d’aspirateurs qui pompent les mauvaises odeurs vers les incinérateurs.