Chamseddine : la résistance et la convivialité islamo-chrétienne, deux priorités absolues

Prenant la parole au cours d’un meeting du mouvement Amal à Jibchit, commémorant l’attaque-suicide de Hicham Ahmed Fahs contre une vedette navale israélienne, voilà sept jours, le président du Conseil supérieur chiite, l’imam Mohammed Mehdi Chamseddine, a affirmé qu’une «citoyenneté libanaise bien comprise suppose l’adoption volontaire de la cause de la libération». «La résistance et la convivialité» islamo-chrétienne sont les deux «priorités absolues» du Conseil supérieur chiite, a-t-il encore affirmé.
«Nous ne sommes pas des mercenaires, ni ne nous attendons à une quelconque aide, parce que nous résistons. Il n’est pas admissible que la résistance demeure ce qu’elle est. Je voudrais voir un Hicham Fahs chrétien, baasiste, nationaliste syrien, socialiste, communiste», a déclaré l’imam Chamseddine, qui a voulu «rassurer» tout le monde en affirmant que «la résistance n’est pas un projet politique, ni un projet d’hégémonie, mais seulement un projet de libération». «Ce n’est pas le Liban-Sud qui est occupé, mais le Liban. C’est le Liban, c’est le patriarcat maronite à Bkerké, c’est Dar el-Fatwa, c’est le Conseil supérieur chiite...», s’est-il exclamé.
Par ailleurs, cheikh Chamseddine a déclaré qu’il existe au Liban, à l’heure actuelle, deux priorités absolues par rapport auxquelles tout le reste est secondaire. Ces deux priorités, a-t-il dit, sont la libération et l’unité nationale. «Il faut consolider l’unité nationale sur la base de la vie commune et de la participation de tous les Libanais à la vie nationale», a-t-il dit.
Cheikh Chamseddine a ajouté: «Nous avons établi, par décret religieux, que le Liban est une patrie définitive pour tous ses fils. Il n’existe pas de projet d’islamisation du Liban, toutes les craintes à ce sujet, qu’elles émanent de prêtres ou de chefs politiques laïcs, sont infondées. Je ne nie pas qu’elles existent, mais j’assure qu’elles sont infondées. Il existe de notre part une disposition pure et sincère de dissiper toutes les craintes. Il s’agit d’une vérité que les musulmans libanais ont forgé. Ils ne le font ni par flatterie, ni par peur, et aucune ruse ne s’y trouve. Cette vérité s’incarne essentiellement dans la notion d’égalité, égalité dans une citoyenneté globale, bien comprise qui, à nos yeux, suppose également l’adoption volontaire de la cause de la libération».