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Actualités - CHRONOLOGIE

Dernières cartouches avant le premier tour de dimanche France : la Droite et la Gauche tentent de secouer, l'apathie des électeurs (photo)

PARIS, 22 Mai (AFP). — Les chefs de la droite et de la gauche ont jeté jeudi leurs dernières forces dans la campagne électorale française avant le premier tour, dimanche, d’élections législatives déterminantes pour les orientations de la France à l’entrée du XXIe siècle, mais qui laissent sa population profondément désabusée (VOIR AUSSI PAGE 10).
Signe du désenchantement dans lequel baignent les Français, les médias s’attachaient jeudi non aux ultimes grands meetings électoraux présidés en début de soirée par le premier ministre gaulliste Alain Juppé à Lyon et par le chef de l’opposition socialiste (PS) Lionel Jospin à Toulouse, mais à la mort de Jérôme, un adolescent antillais de 15 ans, poignardé par des jeunes racketteurs du même âge dans une banlieue parisienne à problèmes pour avoir refusé de leur donner sa montre qui valait 10 francs (2 dollars).
La violence endémique croissante dans les banlieues, un phénomène quotidien qui inquiète pourtant la majorité des Français, n’aura pourtant été que peu abordée durant cette courte campagne peu mobilisatrice si l’on en juge par le nombre élevé d’électeurs indécis, 1 sur 3, selon les sondages.«Nous courons aujourd’hui le risque d’une abstention record, doublée d’un éparpillement protestataire, triplée d’une nouvelle poussée du Front national (extrême-droite)... Et l’on sait ce qu’il advient des problèmes qui ne se dénouent pas dans les urnes. Ils se règlent ensuite dans la rue», estimait jeudi Laurent Joffrin du quotidien indépendant «Libération».
Malgré l’absence de sondage (la législation en interdit la publication durant la semaine précédant les scrutins), la coalition de droite sortante (RPR-UDF) reste confiante dans l’issue du second tour de scrutin le 1er juin, qui pourrait lui apporter une majorité de 40 à 100 sièges sur un total de 577.
En cas de victoire de la droite, Alain Juppé se succéderait à lui-même, selon le quotidien populaire «Le Parisien», qui affirme que M. Juppé a déjà certains noms en tête pour sa future équipe qui se limitera à une quinzaine de ministres.
Les Affaires étrangères iraient au libéral François Léotard, les Finances à un patron proche du président Chirac, Jérôme Monod, qui dirige un grand groupe de services, la Lyonnaise des Eaux. La Défense pourrait échoir au centriste François Bayrou, actuellement en charge de l’Education où il a réussi le tour de force de faire accepter par tous une réforme universitaire.
Mais pour l’heure, l’objectif immédiat des principaux partis engagés dans la course au pouvoir est de réaliser le meilleur score possible au premier tour de scrutin dimanche où ne seront élus que les candidats réussissant à obtenir la majorité absolue.
Les sondages, la semaine dernière, décrivaient la gauche et la droite au coude à coude, chacune étant créditée de 39 à 40% des voix.
Pour tenter d’influencer les électeurs, la droite a de nouveau agité jeudi l’épouvantail d’une «cohabitation» entre un chef de l’Etat ancré à droite et un chef de gouvernement à gauche, reflet inverse de celle qu’avait dû accepter à deux reprises l’ancien président François Mitterrand entre 1986-88 et 1993-95.
PARIS, 22 Mai (AFP). — Les chefs de la droite et de la gauche ont jeté jeudi leurs dernières forces dans la campagne électorale française avant le premier tour, dimanche, d’élections législatives déterminantes pour les orientations de la France à l’entrée du XXIe siècle, mais qui laissent sa population profondément désabusée (VOIR AUSSI PAGE 10). Signe du...