Levy disposé à se rendre à Damas

KOWEIT, 20 Mai (AFP). — Un responsable israélien a affirmé que le chef de la diplomatie israélienne David Lévy était prêt à se rendre à tout moment à Damas pour relancer les négociations de paix, dans une déclaration publiée mardi par un journal koweitien.
Dans une interview publiée par le quotidien koweitien «Al-Raï al-Aam», M. Yitzhak Lebanon, responsable du département Syrie et Liban au ministère israélien des Affaires étrangères, a cependant accusé le président syrien Hafez el-Assad de «ne pas être réellement prêt pour la paix».
«Israël est disposé à reprendre les négociations avec la Syrie à tout moment et n’importe où, et M. Lévy est prêt à se rendre à Damas s’il y a une initiative positive, comme nous sommes prêts à accueillir le chef de la diplomatie syrienne Farouk el-Chareh», a affirmé le responsable israélien.
Il a critiqué l’attitude de la Syrie, qui exige de reprendre les négociations au point où elles avaient abouti en février 1996 avec le gouvernement travailliste israélien, évincé du pouvoir en mai de la même année.
«La Syrie affirme que les travaillistes avaient promis un retrait du plateau du Golan, mais ce n’est pas vrai. Les conditions de la Syrie démontrent qu’elle n’est pas réellement prête à un progrès dans le processus de paix», a-t-il dit. «Nous pensons que le président Assaad ne veut pas vraiment la paix, c’est pourquoi c’est à lui de prendre l’initiative et pas seulement à Israël», a-t-il ajouté.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait déclaré lundi: «Nous œuvrons pour la reprise des discussions avec la Syrie (mais) nous ne céderons pas à des pressions et à des diktats et ne donnerons rien sans contrepartie».
M. Lebanon a par ailleurs accusé la Syrie «d’agissements négatifs, comme lors du dernier sommet arabe où elle a demandé aux pays arabes de geler leurs liens avec Israël».
«Nous avons vécu 47 ans sans relations avec les Arabes et voyez où nous en sommes et où ils en sont. Nous avons bâti un Etat à partir de rien et sommes devenus une force régionale, et nous sommes prêts à rester cent années de plus sans relations avec les Arabes, mais ce n’est pas le but d’Israël ni son intérêt», a-t-il dit.