Ces sources ajoutent que le major el-Assad «se préoccupe, au-delà des personnes, de promouvoir une saine coopération entre les institutions mêmes de l’Etat libanais, chaque pouvoir devant désormais s’exercer dans les limites clairement définies de ses prérogatives constitutionnelles, en évitant les habituels empiètements. Il répète avec insistance que les périls régionaux qui planent interdisent toute querelle intestine entre dirigeants et imposent une solide, une large unité des rangs pour résister le cas échéant aux côtés de la Syrie aux pires éventualités comme aux effets du pourrissement que la stagnation pourrait entraîner». Les haririens, après avoir noté avec satisfaction que «M. Nabih Berry a récemment fait écho à cette mise en garde de M. el-Assad en déclarant que le Liban doit se tenir prêt à affronter une situation encore pire que l’actuelle», indiquent qu’à Chtaura «l’on a passé en revue la conjoncture arabe, régionale, locale et internationale. L’accent a été mis sur la nécessité de suivre de près les développements sur ces différents plans et de rétablir une parfaite harmonie entre les dirigeants, qui doivent régler les problèmes qui se posent dans un constant esprit de compréhension mutuelle. Il a été également rappelé que le président Hafez el-Assad a dernièrement proclamé un point capital: du fait de la communauté de destin et de la coopération qui existe entre les deux pays, la Syrie ne permettra jamais que le Liban soit noyauté, déstabilisé sécuritairement. Damas s’efforcera toujours, avait ajouté le chef de l’Etat syrien, de consolider la stabilité du Liban pour préserver son indépendance et pour le prémunir d’une crise économique. Il avait insisté sur la nécessité d’entretenir au Liban un haut niveau d’entente, en réglant au mieux les conflits susceptibles d’ébranler l’unité des rangs intérieurs dans cette phase critique où Damas et Beyrouth font face ensemble à de pernicieuses attaques, notamment à travers les complots tramés contre la stabilité sécuritaire du Liban. Ce qui se traduit notamment par les menaces répétées du gouvernement de Netanyahu et par l’escalade militaire que les Israéliens enclenchent au Sud».
Convertissant ensuite à leur profit les recommandations syriennes, les haririens déclarent que «comme le Cabinet reste jusqu’à l’expiration du mandat du président Elias Hraoui fin 98, les tentatives de l’ébranler sont manifestement vouées à l’échec et donc tout à fait inutiles. Nos adversaires feraient mieux de se trouver d’autres objectifs que de chercher à nous déboulonner. En fait, ils devraient écouter les conseils syriens d’entente et pour notre part nous sommes prêts à tourner la page et à tendre la main à qui voudra bien la prendre». Et d’affirmer ensuite qu’à maintes reprises «M. Rafic Hariri a informé les autorités syriennes qu’il ne s’accroche pas à son fauteuil et qu’il est prêt à céder la place tout de suite si on ne veut plus de lui. Et chaque fois on lui a fait comprendre que sa présence au pouvoir reste une nécessité politique, économique et de reconstruction, surtout dans les circonstances actuelles. Réalité que la rencontre de Chtaura a confirmée avec éclat...».
E.K.
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