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Actualités - CHRONOLOGIE

Pour appuyer Barzani en lutte contre Talabani L'armée turque pénètre en territoire irakien (photo)

L’armée turque a lancé mercredi à l’aube dans le nord de l’Irak une vaste offensive pour appuyer les peshmergas de Moustapha Barzani qui avaient déclenché peu auparavant une opération contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) de Jalal Talabani. Bagdad a aussitôt réagi, dénonçant l’incursion turque, affirmant qu’elle avait provoqué d’«importantes pertes humaines» et exigeant son arrêt immédiat.
«Cette opération, qui n’implique que plusieurs milliers d’hommes, est limitée, ne durera pas longtemps et prendra fin prochainement», a indiqué une source militaire à Ankara.
L’agence semi-officielle turque Anatolie a fait état d’accrochages armés en territoire irakien entre troupes turques et rebelles du PKK dans la région de Sarisarilar. Mais le responsable militaire a indiqué n’avoir aucune information dans ce sens.
Des troupes turques, appuyées par des chars, ont pris, sans aucune résistance, le contrôle de la route entre le poste-frontière de Habur, seul point de passage entre la Turquie et l’Irak du nord, et la ville kurde irakienne de Zakho, située à une dizaine de kilomètres de la frontière, selon la même source.
Des troupes turques ont pénétré dans le nord de l’Irak en provenance de Habur vers Zakho «à l’issue d’une demande de soutien et d’aide» de Massoud Barzani, mercredi auprès d’Ankara, a ajouté M. Sermet Atacanli, porte parole du ministère des A.E..
«Nous respectons l’intégrité territoriale de l’Irak (...). Mais nous n’aurions pu regarder la situation alors que la vacance d’autorité est bénéfique pour les terroristes» (rebelles du PKK), a déclaré à la presse le ministre de la Défense Turhan Tayan.
Cependant, le gouvernement irakien a réclamé «le retrait immédiat» des troupes turques en «dénonçant vivement la nouvelle agression militaire turque et la violation par les forces militaires turques de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Irak», selon l’agence officielle irakienne INA.
L’aviation turque a bombardé mardi et mercredi à l’aube les camps des rebelles du PKK et les unités blindées ont déclenché une opération d’encerclement de l’ouest vers l’est, dans les régions frontalières irako-turques, selon des journalistes locaux dans le sud-est de la Turquie.
Le mouvement des troupes turques, dont certaines se sont avancées jusqu’à 20 kilomètres en profondeur dans le nord irakien, vise notamment les régions de Kanimasi, Metina et de Derkar, selon les mêmes sources.
Trente rebelles du PKK ont été tués par l’armée lors d’une opération en territoire turc, a-t-on annoncé mercredi de source officielle.
Une cinquantaine de milliers d’hommes appuyés par plusieurs centaines de chars, selon les estimations des journalistes locaux, avaient été massés depuis début avril le long de la frontière turco-irakienne, longue de 385 kilomètres.
En 1995, l’armée d’Ankara avait mené une opération d’envergure du 20 mars au 2 mai dans le nord de l’Irak, tuant 555 rebelles kurdes et perdant 61 militaires turcs.
Plus de 24.000 personnes, rebelles, militaires, policiers et civils, ont été tuées depuis le déclenchement en 1984 de la rébellion armée du PKK qui vise à créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien.
L’armée turque a lancé mercredi à l’aube dans le nord de l’Irak une vaste offensive pour appuyer les peshmergas de Moustapha Barzani qui avaient déclenché peu auparavant une opération contre le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) de Jalal Talabani. Bagdad a aussitôt réagi, dénonçant l’incursion turque, affirmant qu’elle avait provoqué...