L’équipe du professeur Conor Burke, du James Connolly Memorial Hospital, a mis ce risque en évidence après avoir traité un ingénieur à la retraite qui souffrait d’une dangereuse hépatite d’origine inexpliquée.
«Cet homme a été hospitalisé pendant deux semaines. A son arrivée, son foie était pratiquement détruit et son état s’est ensuite amélioré à vue d’œil», raconte le docteur Burke.
«Nous ne comprenions rien à sa maladie; il ne buvait pas et ne prenait pas de drogues, nous n’avions pas la moindre idée de ce qui avait pratiquement tué son foie, nous pensions à une toxine, mais sans savoir laquelle», dit-il.
L’illumination est venue deux mois plus tard lorsqu’un collègue lui a raconté avoir été étonné de voir à son club de golf une affichette: «Ne léchez pas vos balles de golf».
Demandant la raison de cet avis, on lui a expliqué que le désherbant utilisé sur ce green, qui laissait forcément des résidus sur les balles, était potentiellement mortel.
Le Dr Burke a alors interrogé son ancien patient et constaté qu’il jouait fréquemment au golf, que, comme de nombreux golfeurs, il léchait ses balles, et que le désherbant utilisé à son club était le même que celui du club de son collègue médecin.
«Ce désherbant est une sorte de cousin de «l’agent Orange», le défoliant qui avait été utilisé au Vietnam et qui est une toxine du foie bien connue», a-t-il expliqué.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent