Au premier jour de sa visite à Bucarest Boueiz plaide pour une ouverture du marché roumain aux produits libanais (photo)

Bucarest-de Khalil FLEIHANE

Au premier jour de sa visite officielle à Bucarest, le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a plaidé hier auprès des responsables roumains pour l’ouverture des marchés locaux aux produits libanais et pour un rééquilibrage de la balance commerciale entre les deux pays.
Avec le président de la République, M. Emil Constantinescu, le chef de la diplomatie a surtout évoqué le dossier des négociations de paix au Proche-Orient. Après lui avoir transmis une invitation du président Elias Hraoui à se rendre au Liban, M. Boueiz lui a exposé les obstacles qui se dressent devant la réalisation de progrès au niveau du processus de paix. Obstacles causés, selon lui, par le refus du premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, de reconnaître les principes énoncés par la conférence de Madrid basée sur le postulat de la terre contre la paix.
Le dossier des relations économiques a été examiné lors des entretiens de M. Boueiz avec le premier ministre, M. Victor Ciorbea, et le ministre des Affaires étrangères, M. Adrian Severin.
De source bien informée, on précise que les responsables roumains ont fait preuve de «compréhension» au sujet des points soulevés par le Liban sur la nécessité de rééquilibrer les relations commerciales et économiques.
Le Liban importe annuellement pour 55 millions de dollars de produits roumains contre 8 millions de dollars de production libanaise écoulée sur le marché de ce pays.
M. Boueiz et les responsables roumains ont décidé de favoriser l’essor des relations économiques et la mise en œuvre, le plus rapidement possible, des accords de coopération signés entre les deux pays. Le chef de la diplomatie a proposé l’élaboration de nouveaux accords visant à augmenter le volume des produits libanais écoulés sur le marché roumain. Il a aussi insisté sur la nécessité de combler la balance commerciale déficitaire.
M. Ciorbea a précisé à cet égard que l’économie roumaine est en pleine mutation. Les lois sont modernisées, le taux de change de la monnaie libéralisé et chaque semaine, de nombreuses sociétés sont privatisées. Le gouvernement roumain examine actuellement la possibilité de réduire les impôts financiers dans le but d’encourager les investissements étrangers dans le pays.
M. Boueiz était accompagné lors des réunions avec les responsables roumains par l’ambassadeur du Liban à Bucarest, M. Emile Badran, et les conseillers Elias Haddad et Michel Doumiati. Le président de la Chambre de commerce et d’industrie, M. Adnane Kassar, et le président de l’Association des industriels, M. Jacques Sarraf, arrivé hier de Beyrouth, ont également pris part aux entretiens.
A l’issue de son entrevue avec M. Ciorbea, M. Boueiz a déclaré que les informations d’Interpol au sujet d’un éventuel attentat contre le pape lors de son récent voyage au Liban étaient fausses.