Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

S'adressant aux fidèles rassemblés à la Place Saint-Pierre Le Pape invite les pays du P.O. à faciliter le rétablissement de la paix au Liban

Moins de 72 heures après la fin de sa visite historique au Liban, le pape Jean-Paul II a tenu à «compléter», en quelque sorte, le message qu’il a transmis aux Libanais. Il a invité ainsi les pays du Proche-Orient ainsi que les Etats «qui ont de l’influence» à apporter leur aide au Liban afin que la paix règne dans le pays. Le souverain pontife a consacré l’essentiel de son audience générale hebdomadaire, sur la place Saint-Pierre, au bilan de son voyage au Liban.
S’adressant à plus de 20.000 fidèles rassemblés dans la grande place du Vatican, devant la basilique Saint-Pierre, Jean-Paul a souligné que son voyage au Liban a «finalement eu lieu après une longue attente». Evoquant les épreuves subies par les Libanais au cours des années de guerre, le souverain pontife a notamment déclaré: «Le Liban a un passé historique chrétien particulièrement prestigieux. Ce passé historique est lié principalement à l’Eglise maronite. Mais il existe également d’autres Eglises catholiques qui jouent un rôle important, de même qu’il existe une Eglise orthodoxe. Le Liban compte aussi plusieurs communautés mahométanes qui ont des liens historiques de fraternité et de vie commune avec les chrétiens».

Le Saint-Père a, d’autre part, souligné que lors de sa visite au Liban, il s’est tourné «vers l’ensemble de la région du Proche-Orient et aussi vers toute la communauté internationale afin qu’ils apportent effectivement des garanties de paix à ce pays qui a tant souffert». «La paix est, d’une certaine façon, la mission fondamentale du Liban, a ajouté Jean-Paul II. Cette mission est issue de son pluralisme culturel et religieux. Pour remplir une telle mission, ce pays a le droit d’être aidé par ceux qui ont de l’influence pour faire régner la paix sur son territoire».Cette allusion constitue, à l’évidence, un appel à la Syrie et à Israël (ainsi qu’aux Etats-Unis) afin qu’ils agissent de manière à permettre le rétablissement de la paix et de la stabilité dans le pays. Dans son Exhortation apostolique post-synodale qu’il a signée samedi, devant un rassemblement de jeunes à Harissa, le pape avait souligné que parmi les principaux problèmes auxquels le Liban est confronté dans les circonstances présentes, figurent «l’occupation au Liban-Sud» et «la présence de forces non libanaises» sur son territoire. Sans les nommer explicitement, le souverain pontife a ainsi mis en cause Israël et la Syrie dans les difficultés actuelles auxquelles fait face le pays. Le Saint-Père a complété, hier, son allusion à ce propos en invitant «les pays qui ont de l’influence» à aider au rétablissement de la paix au Liban.
«La paix, a souligné Jean-Paul II, permettra au Liban d’être lui-même, c’est-à-dire un pays au sein duquel peuvent coexister toutes les composantes culturelles et religieuses, sur base du respect mutuel et de la sauvegarde de l’identité de chacune de ces composantes».
Exposant le bilan de sa visite au Liban, le pape s’est réjoui d’avoir pu passer la soirée de samedi avec la jeunesse libanaise, soulignant que «l’avenir de l’Eglise catholique et de la nation libanaise dépend, dans une large mesure, des jeunes. Ce sont les jeunes, a-t-il dit, qui doivent franchir le seuil du troisième millénaire et conduire leur pays et leur Eglise vers une nouvelle époque de foi».
Jean-Paul II a souligné que le Liban, «avec sa vocation propre d’ouverture universelle», est composé de nombreuses communautés chrétiennes et musulmanes. «Chacun sait, a-t-il dit, que depuis des siècles, les musulmans libanais vivent en profonde harmonie avec les chrétiens. Durant ma visite, la nécessité de préserver une telle convivialité a été fortement soulignée pour conserver l’identité nationale et culturelle de la nation libanaise».
«L’esprit du Liban est étranger à tout fondamentalisme, et c’est précisément ce qui le distingue d’autres pays dans lesquels la vie sociale et politique est fortement conditionnée par les extrémismes qui font souvent référence, de façon injustifiée, à la religion», a poursuivi le pape.
«Le Liban est une société ouverte. Souhaitons à ses citoyens comme aux pays voisins» que cela continue, a ajouté le pape qui a remercié les Eglises chrétiennes comme les communautés musulmanes «pour leur grande hospitalité et leur coopération qui ont permis le succès» de sa visite.
Moins de 72 heures après la fin de sa visite historique au Liban, le pape Jean-Paul II a tenu à «compléter», en quelque sorte, le message qu’il a transmis aux Libanais. Il a invité ainsi les pays du Proche-Orient ainsi que les Etats «qui ont de l’influence» à apporter leur aide au Liban afin que la paix règne dans le pays. Le souverain pontife a consacré l’essentiel de...