Les libanais doivent s'imprégner de l'esprit de la visite papale souligne le groupe parlementaire national (photo)

«Le groupe qui se déclare satisfait du séjour du pape, adresse ses remerciements au Saint-Père pour avoir supporté la fatigue de la visite dont il faudrait savoir en tirer le meilleur profit». C’est en ces termes que le «groupe parlementaire national» qui a réuni MM. Hussein Husseini, Sélim Hoss, Boutros Harb, Mohammad Youssef Beydoun et Nassib Lahoud, a commenté la visite du pape.
Le bloc a appelé les Libanais, dans le communiqué publié à l’issue de sa réunion, à laquelle M. Omar Karamé n’a pas participé pour raison de voyage, «à s’imprégner de l’esprit de cette visite pour s’élever au-dessus de leurs divergences, consolider leur solidarité nationale, protéger leur unité intérieure ainsi que l’unité de leur territoire, poursuivre l’effort de libération pour affranchir définitivement leur terre de l’occupation israélienne, créer une unanimité autour de l’application du document d’entente nationale pour préserver la Constitution, seule condition pour réussir à mettre sur pied des institutions capables de préserver l’esprit démocratique du pays».
Par ailleurs, le groupe parlementaire a appelé dans son communiqué d’hier, «à maintenir le Conseil constitutionnel dans ses fonctions afin qu’il poursuive son rôle de garant des lois et de la Constitution» et a déclaré que «rien n’empêche ce conseil de publier les résultats des recours dont il a été saisi».

Les «manœuvres»
du pouvoir

Il a enfin réaffirmé son opposition à la proposition gouvernementale de proroger le mandat de la Chambre de huit mois dont le texte a été envoyé au chef de l’Etat pour signature.
«C’est une proposition inconstitutionnelle et va à l’encontre de la volonté populaire et des principes démocratiques. C’est une manœuvre qui dévoile de façon flagrante une volonté de jeter le discrédit sur la Chambre afin de la rendre inopérante au niveau du contrôle de l’action gouvernementale», a-t-il ajouté.
Le groupe parlementaire national a enfin évoqué le projet de loi que le gouvernement compte défendre et qui stipule la prolongation de l’âge de retraite de certains magistrats à 70 ans.
«Que le gouvernement veuille porter l’âge de retraite de certains magistrats, qu’il choisira de façon discrétionnaire, à 70 ans confirme encore une fois sa volonté de bafouer tous les principes, de nuire à l’indépendance de l’autorité judiciaire et d’outrepasser les termes de la Constitution qui régissent ce chapitre de la vie nationale», a conclu le communiqué.