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Actualités - CHRONOLOGIE

Alors que le clergé chiite continue de s'entre-déchirer à l'approche du scrutin Le séisme occulte la campagne présidentielle en Iran

Le drame du séisme dans l’est de l’Iran occulte largement la campagne pour l’élection présidentielle du 23 mai, qui se poursuit néanmoins avec batailles d’affiches et multiplication de déclarations de soutien aux candidats (VOIR AUSSI PAGE 9).
Le séisme du Khorassan, survenu samedi dernier quelques heures seulement après l’ouverture officielle de la campagne électorale, a jeté une ombre sur la campagne des candidats, qui n’occupe qu’une place secondaire dans l’actualité nationale.
Depuis trois jours, tout Téhéran, indifférent à l’activité électorale des quatre candidats en lice, ne parle que du séisme qui a fait des centaines de morts et de ses conséquences dramatiques dans une vaste région du sud du Khorassan.
Bien qu’aucun des candidats ne se soit rendu personnellement dans la zone sinistrée, ils commencent à évoquer le drame alors que le pays se trouve dans une ambiance de deuil aussi bien pour les victimes du séisme que pour l’Achoura.
La commémoration de l’Achoura, anniversaire du massacre de Hussein, l’imam le plus vénéré du chiisme, en 680, sera célébrée cette année le 17 mai, à cinq jours du scrutin.
Toutes les mosquées sont décorées de banderoles et de drapeaux pour invoquer les couleurs de l’armée de Hussein, massacré à Kerbala, en Irak actuel.
Le sinistre n’a toutefois pas totalement empêché les candidats de mener une campagne fiévreuse, et parfois agressive.

Arrestations

Affiches et portraits des candidats occupent les murs de Téhéran. Ils sont collés partout, sauf sur les murs des édifices publics.
La nuit, les affiches sont décollées et les portraits des candidats déchirés à couteau. Le ministre de l’Intérieur, Ali Mohammad Bécharati a dénoncé «les personnes suspectes» qui se livrent à de tels actes.
Selon la police, une quarantaine de personnes surprises en flagrant délit ont été arrêtées depuis deux jours.
Le clergé chiite continue de s’entredéchirer à l’approche du scrutin, le septième depuis la révolution islamique de 1979.
Les principaux dignitaires religieux ont multiplié leur soutien au président du Parlement Ali Akbar Nategh-Nouri, candidat des conservateurs, majoritaires au sein du régime.
Une large majorité de députés — 190 sur 270 — a apporté son soutien à M. Nategh-Nouri, en raison de «son obéissance» au guide de la République islamique Ali Khamenei ainsi que de «sa forte personnalité et sa gestion ferme».
L’importante association des Enseignants religieux des écoles coraniques de Qom (sud de Téhéran) a confirmé, dans une lettre publiée mardi dans la presse, son soutien au chef de la majorité parlementaire, de même que le clergé de la ville sainte de Machhad (est).
La presse publie par ailleurs de nombreux encarts de comités d’artistes ou d’universitaires favorables à la candidature de son principal rival, l’hodjatoleslam Mohammad Khatami, soutenu par la gauche radicale et l’aile modérée du régime.
Deux candidats de moindre importance, l’ex-ministre des Renseignements Mohammad Mohammadi Reyshahri, et le président de l’Organisation du registre national et conseiller juridique, Reza Zavarei, ont eu eux aussi droit à des communiqués de soutien.
La campagne électorale doit prendre fin le soir du 21 mai.
Le drame du séisme dans l’est de l’Iran occulte largement la campagne pour l’élection présidentielle du 23 mai, qui se poursuit néanmoins avec batailles d’affiches et multiplication de déclarations de soutien aux candidats (VOIR AUSSI PAGE 9).Le séisme du Khorassan, survenu samedi dernier quelques heures seulement après l’ouverture officielle de la campagne...