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Actualités - INTERVIEWS

La visite du pape, un acte de foi dans le Liban, selon Sfeir (photos)

Quelques heures avant l’arrivée du pape à Beyrouth, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, était interrogé par la radio la Voix du Liban sur le sens de cette visite dans le contexte politique actuel. Il en a profité pour réitérer ses positions sur les thèmes de Taëf, de la souveraineté et du pluralisme de la société libanaise.
Mgr Sfeir a commencé par dire que la visite constituait de la part du Saint-Père «un acte de foi dans le Liban». «Il veut par là nous dire que le Liban existe, qu’il a un passé, une histoire et un patrimoine, et qu’il a aussi un avenir et un rôle qu’il doit pouvoir assumer de nouveau au sein du concert des nations et surtout en Orient», a déclaré le patriarche.
Pour lui, «ce rôle est connu: le Liban était et demeure un trait de liaison entre l’Orient et l’Occident. Il est, ainsi que l’a souligné le pape à maintes occasions, un message, et d’abord un message de liberté dans une région où la liberté ne règne pas comme il le faudrait», a-t-il souligné.
Le Liban, a-t-il ajouté, est aussi «un modèle de pluralisme tant pour l’Orient que pour l’Occident. Un pluralisme représenté par l’existence dans ce pays de 18 communautés religieuses, ayant chacune une histoire, un patrimoine et une identité propres». Mais, selon lui, «cela ne signifie pas que ces communautés se font la guerre comme certains voudraient les représenter. Elles constituent ensemble un corps unique, la nation libanaise».
Evoquant la situation politique dans le pays, il a souligné qu’elle était toujours «au même point». «Nous souhaitons qu’elle s’améliore, mais cela ne serait possible que si Taëf était appliqué comme il le faudrait et que le Liban recouvre sa souveraineté, son indépendance et sa liberté de décision. Or il n’en est rien jusqu’ici», a-t-il relevé.
Mgr Sfeir a par ailleurs noté que la visite de Jean-Paul II suscitait «chez certaines personnes la crainte qu’elle ne consacre un ordre établi et chez d’autres la peur qu’elle ne puisse modifier la situation en profondeur». «Je crois que les uns et les autres se trompent. La visite se déroulera dans un climat de foi, de piété, de concorde et de compréhension et il faudra que les Libanais sachent en profiter», a-t-il dit.
«Nous ne disons pas que cette visite pourra, comme par magie, changer tout au Liban, et nous ne disons pas non plus qu’elle n’aura aucun impact. Cela est d’abord du ressort des Libanais, qui doivent assumer leurs responsabilités et œuvrer en toute conscience à réformer ce qui devrait l’être», a encore déclaré le patriarche, qui a indiqué qu’il allait faire parvenir au Saint-Père le point de vue de l’opposition chrétienne.
Quelques heures avant l’arrivée du pape à Beyrouth, le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, était interrogé par la radio la Voix du Liban sur le sens de cette visite dans le contexte politique actuel. Il en a profité pour réitérer ses positions sur les thèmes de Taëf, de la souveraineté et du pluralisme de la société libanaise.Mgr Sfeir a commencé par dire...