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Actualités - CHRONOLOGIE

Murr déploierait ses bons offices entre Hariri et l'armée

Passée la surprise provoquée par les vives critiques adressées par le chef du gouvernement à l’armée qu’il a accusée mercredi de vouloir «effriter les institutions», on s’interroge dans les milieux politiques et militaires sur les raisons qui ont poussé M. Rafic Hariri à ouvrir ce débat à quelques jours de l’arrivée du pape Jean-Paul II.
Devant une délégation du syndicat de la presse, M. Hariri avait indiqué que «ce qui s’est passé lors des élections de la CGTL, à savoir les ingérences de certaines forces de l’ordre qui n’avaient pas été chargées du maintien de la sécurité durant les élections syndicales et les problèmes qui en ont déroulé s’inscrivent dans le cadre» des tentatives visant à porter atteinte aux institutions politiques.
«Depuis que j’ai accédé au pouvoir, a-t-il ajouté, il y a des tentatives répétées de dénigrement des institutions étatiques, telles que la présidence de la République, le Parlement, la présidence du Conseil, l’administration et la justice en vue de nuire à leur crédibilité».
Selon des sources bien informées, le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, pourrait tenter une démarche visant à organiser une rencontre entre le commandant en chef de l’armée, le général Emile Lahoud, et le premier ministre pour détendre l’atmosphère entre eux.
Les milieux de l’institution militaire se sont refusés hier à tout commentaire au sujet des
critiques de M. Hariri. «Les gens connaissent la vérité et il n’y a pas lieu de fournir des précisions», s’est contentée de dire une source militaire citée par les agences de presse.
Cette affaire s’inscrit-elle dans le cadre des tentatives de M. Hariri d’«affaiblir l’armée comme il l’a fait avec les autres institutions du pays»? «L’armée a été reconstruite et réorganisée loin des ingérences des hommes politiques, a répondu à cette question la source militaire. Elle se soumet aux décisions du Conseil des ministres conformément aux dispositions de la Constitution. Et personne n’a encore réussi à opérer une mainmise sur l’armée et à la transformer en entreprise privée. L’institution militaire se soumet aux lois en vigueur et a su gagner la confiance de la population».
Passée la surprise provoquée par les vives critiques adressées par le chef du gouvernement à l’armée qu’il a accusée mercredi de vouloir «effriter les institutions», on s’interroge dans les milieux politiques et militaires sur les raisons qui ont poussé M. Rafic Hariri à ouvrir ce débat à quelques jours de l’arrivée du pape Jean-Paul II.Devant une délégation du...